C'est vers la fin des conflits, à partir du 27 novembre, que les conditions de travail devenaient plus embarrassantes pour les hôtels et restaurants marseillais : manque de linge propre, de certains produits alimentaires et annulations de réservations pour le week-end.
«La société de nettoyage d'Aix-en-Provence, avec laquelle nous travaillions, ne pouvait plus nous fournir, explique la direction de l'hôtel Palm Beach à Marseille. Le stock de linge propre (draps et nappes) se vidait de plus en plus.» Idem pour l'hôtel Sofitel Vieux-Port, qui lui, se fournit auprès d'une société toulonnaise.
Côté clientèle, les restaurants ont enregistré quelques annulations de repas d'affaires et de séminaires. En semaine, les hôtels du centre-ville n'ont pas trop souffert. «Nous avons eu très peu d'annulations, car notre clientèle est essentiellement internationale et se déplace en avion», confie Domenico Basciano, directeur de l'hôtel Sofitel Vieux-Port. Le seul véritable manque à gagner aura été le week-end du 30-31 novembre au cours duquel certaines manifestations sportives et culturelles ont été reportées, annulant ainsi les réservations de nombreux hôtels. «Pour les hôtels Ibis, Formule 1 et Etap Hôtel, nous avons perdu samedi et dimanche derniers 60% du taux d'occupation prévu pour le week-end», explique Marc Thépot, responsable des hôtels économiques du groupe Accor sur les Bouches-du-Rhône. «Mais, dans l'en-
semble, la grève n'a rien déclenché de catastrophique.»
I. Legnazzi
L'HÔTELLERIE n° 2488 HEBDO 19 decembre 1996