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Hébergement

La chaîne marseillaise Primotel

Le groupe Tian veut céder l'hôtel Primotel Camargue

La famille marseillaise Tian, qui dirige neuf cliniques et maisons de retraite dans la région Paca, prévoit, à partir de l'année prochaine, des changements pour sa chaîne hôtelière 3 étoiles Primotel : vente de l'hôtel Primotel Camargue à Arles et une première implantation dans le Nord de l'Italie.

L'aîné des six hôtels Primotel des trois frères Tian devrait bientôt quitter le groupe familial, pour rejoindre soit un groupe hôtelier de chaînes soit un indépendant. «Nous avons toujours eu beaucoup de mal à faire de l'hôtel Camargue, à Arles, une affaire rentable», confie Dominique Tian, également maire du quatrième secteur à Marseille. Construit en 1972 face au Palais des congrès d'Arles, cet hôtel-restaurant de 100 chambres, qui tourne avec un effectif de 15 à 40 personnes, ne parvient pas à remplir ses chambres toute l'année. Le coût de la structure devient cher. En 1984, le groupe marseillais choisit la solution d'économie d'échelle : agrandir l'hôtel pour recevoir plus de clients en période estivale et fermer l'hiver. Il investit donc près de 8 MF et crée 45 chambres supplémentaires. «Nous faisions alors ce qu'il ne fallait pas faire, se souvient Dominique Tian, car le taux d'occupation n'a jamais dépassé 50% en été, ni 20% de novembre à avril.» Aujourd'hui, les frères Tian ne veulent plus être au chevet du Primotel d'Arles et préfèrent se développer du côté de l'Italie du Nord, à Milan avec une petite unité, en centre-ville. A la fin de l'année, l'activité hôtelière du groupe devrait réaliser un CA de 44 MF contre un CA de 122 MF pour l'activité santé.

Renforcer
la commercialisation

Au départ, en 1958, Tian, c'est un groupe de maisons de retraite qui veut diversifier son activité. Après l'hôtel d'Arles, le groupe Tian implante en 1982 un second Primotel de 42 chambres à Nice, sur la promenade des Anglais, puis un autre à Avignon en 1987, encore un autre sur l'aéroport de Marseille-Marignane en 1988 et enfin les deux derniers de la famille, en 1992, le Primotel Suisse à Nice et Primotel Empire à Paris. Il s'agit soit de rachat d'hôtels (fonds et murs), soit de créations pures. Aujourd'hui, le groupe Tian renforce la commercialisation de ses hôtels, tous conçus sur le même moule, «des copies de Novotel», implantées en centre-ville et cible de plus en plus une clientèle d'entreprise. Le Primotel Horloge d'Avignon veut séduire les banques et celui de Marseille-Marignane travaille sur des formules «spécial taxi» (voir encadré).

I. Legnazzi

L'hôtel Primotel Aéroport

Un potentiel à développer

Lors de sa création en 1988, sur l'aéroport de Marseille-Provence à Marignane, l'hôtel Primotel est le troisième du site, après l'implantation d'un hôtel Sofitel et d'un hôtel Novotel. Avec un des meilleurs taux d'occupation du groupe et un prix moyen de 320 F, l'hôtel de l'aéroport veut aujourd'hui améliorer le taux de remplissage de son restaurant. Cet été, l'établissement a en effet refait entièrement sa cuisine et veut à partir de 1997 toucher une «clientèle porteuse», les taxis. Avec une centaine de taxis qui travaillent sur l'aéroport Marseille-Provence, le groupe Tian est sur le point d'élaborer un menu «spécial taxi» à moins de 100 F pour obtenir environ 30 couverts supplémentaires par jour.



L'HÔTELLERIE n° 2488 Hebdo 19 decembre 1996

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