Au préalable, il a fallu fédérer les forces en présence et abolir -du moins tenter de le faire- toute notion de concurrence entre les adhérents. Jean-Paul Cordero qui élève la complémentarité au rang de dogme, a souhaité regrouper les moyens, afin que l'on puisse pratiquer des politiques communes en matière, notamment, de tarifs, de réservation ou de paiement. A cette fin, le syndicat a connu nombre de modifications. En premier lieu, de nouvelles têtes associées à de nouvelles commissions. Un responsable par catégorie d'hôtels a été chargé d'organiser les échanges d'informations en vue des regroupements éventuels par quartier. En toile de fond : la prise en charge par les hôtels 4 étoiles, de la mise à jour des connaissances des établissements de catégorie inférieure. «Les 4 étoiles doivent partager leur expérience commerciale, donc leur savoir-faire en la matière, avec les 1 ou 2 étoiles», explique Jean-Paul Cordero.
Regrouper les moyens nécessite quelque effort de pédagogie. Car pour faire face à la crise, il a fallu s'organiser rapidement et proposer à la clientèle (autocariste, tour-opérateurs, tourisme d'affaires...), une offre rationalisée. Très vite, par exemple, les adhérents ont fait figurer sur les dépliants touristiques un nombre commun de chambres, afin de faciliter le travail des professionnels du tourisme ; la petite et la moyenne hôtellerie en a largement profité. «Le professionnalisme des hôteliers va aller en augmentant», ajoute Jean-Paul Cordero. De quoi plaire à l'office du tourisme et aux responsables du Palais des congrès de Nice. Les adhérents du syndicat sont à présent «parfaitement intégrés à leur politique commerciale». «Nous sommes en mesure de jouer la transparence à 100%, notamment en ce qui concerne les tarifs. Nous prétendons accéder bientôt à la transparence totale», indique Jean-Paul Cordero. Encore faut-il que tous les adhérents se donnent les moyens d'être compétitifs.
E. Millot
L'HÔTELLERIE n° 2488 Hebdo 19 decembre 1996
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