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Renégociation des prêts

150 hôteliers-restaurateurs manifestent au centre-ville de Caen

Sur 2.500 professionnels que compte l'hôtellerie-restauration dans le Calvados, 650 seraient à la limite du dépôt de bilan. Jeudi 12 décembre, environ 150 professionnels ont manifesté leur désespoir dans le centre-ville de Caen. S'enchaînant symboliquement dans deux agences bancaires, ils revendiquent la baisse de la TVA, la réduction des charges et l'obligation pour les banques d'accepter la renégociation des prêts.

Jets de tartes à la crème sur la façade du Conseil général, petits feux de cageots sur la route, occupation des halls de deux grandes banques du centre-ville de Caen, les hôteliers, restaurateurs, limonadiers du Calvados n'en peuvent plus. Et n'hésitent plus à le crier haut et fort : «Trop de charges, trop de taxes, trop de concurrence déloyale.» Le refrain n'est pas nouveau. Mais, cette fois, la situation devient critique, d'autant que la saison marquée par une chute de la fréquentation de la clientèle anglaise (livre dévaluée) a été particulièrement moyenne. «300 à 400 professionnels ne peuvent plus payer leurs échéances. Et les banques déclarent irrecevables les demandes de subrogation de caution, contrairement aux recommandations du gouvernement qui s'est prononcé en faveur d'une renégociation de nos prêts avec la Sofaris, explique Louis Verdier, président de la FDIH. Nous avons demandé au préfet d'organiser une réunion avec les directeurs des banques et les responsables des sociétés de caution (Sofaris) afin de renégocier les prêts. Nous souhaitons aussi pouvoir examiner tous les dossiers en difficulté, en instance de passer au tribunal de commerce, afin d'aider ceux qui peuvent encore l'être à renégocier les emprunts auprès des banques».

Pendant la manifestation, une délégation de professionnels a été reçue au Conseil général par le conseiller en charge du secteur «tourisme», Jean Lecarpentier. «Par son intermédiaire, nous avons remis une motion au Premier ministre. Nous réclamons l'harmonisation de notre TVA avec la TVA européenne à 10% ou 12%, la baisse des taxes et des charges professionnelles. Elles ont augmenté de 10% depuis 1993, plus 2 points de TVA. Trop, c'est trop !»

Sans lancer d'ultimatum, les hôteliers-restaurateurs du Calvados attendent très rapidement la réponse des pouvoirs publics et des politiques. Tous étaient prêts à redescendre dans la rue et à se faire entendre plus bruyamment si nécessaire.

O. Lemierre



L'HÔTELLERIE n° 2488 Hebdo 19 decembre 1996

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