Après les propos du chef de l'Etat qui s'est élevé ouvertement, le 6 novembre dernier, contre les «discriminations raciales» dans les discothèques, plusieurs syndicats du monde de la nuit ont été reçus par M. Zaïre Kedadouche, conseiller technique auprès du ministère de l'Aménagement du Territoire, de la Ville et de l'Intégration. C'était au tour, lundi, des représentants de la FNIH.
Michel Hammer, président des discothèques, et le président fédéral Jacques Thé, tout en reconnaissant la nécessité du débat, ont fait part de leur indignation devant l'image que donnent les médias des discothèques en général. «Ce sont moins des problèmes de racisme que de sécurité auxquels nous sommes régulièrement confrontés», explique Michel Hammer qui a voulu, à cette occasion, sensibiliser M. Zaïre Kedadouche sur les responsabilités particulières qui incombent aux exploitants de discothèques. «Nous sommes des chefs d'entreprise qui devons être à la fois de joyeux organisateurs, faire la police dans nos établissements, et nous montrer systématiquement responsables de tous les faits et gestes de notre clientèle», souligne Michel Hammer qui souhaite qu'une table ronde soit mise en place avec les représentants des associations de jeunes et les professionnels de la nuit, mais également en présence de l'ensemble des pouvoirs publics concernés par le sujet. Et pas uniquement l'intégration. Une chartre nationale pourrait ainsi voir le jour qui porterait sur les droits et devoirs des établissements de nuit mais aussi de la clientèle. Une nouvelle réunion devrait se tenir au mois de janvier Sy. S.
L'HÔTELLERIE n° 2487 HEBDO 12 decembre 1996
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