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Accor réinvestit à Thalassa Le Touquet

Pour ne pas reculer

Les résultats de Thalassa Le Touquet sont bons sans saturer l'équipement. Mais il faut réinvestir lourdement pour ne pas décevoir les clients. Bernard Wauquier, nouveau directeur, recherche une vraie progression.

Thalamer, la branche thalassothérapie du groupe Accor (huit hôtels en synergie de plus en plus avec Coralia, la branche loisirs du groupe), s'est offert de nouveau une pointure avec Bernard Wauquier (46 ans, voir encadré), son nouveau directeur au Touquet en remplacement de M. Vivaldi, désormais basé à Hyères. En poste depuis début octobre, Bernard Wauquier débute avec une fermeture d'hiver du centre de cure pour réaliser 18 MF d'investissement. "L'institut a vingt ans. Nous ne pouvons nous permettre d'attendre une forme d'insatisfaction des clients et une perte de fréquentation pour réagir", explique-t-il. Les travaux consistent en une remise à niveau de la station de pompage d'eau de mer, une revue générale de la piscine, de sa couverture et autres aspects techniques, la création d'un équipement d'algothérapie et diverses améliorations comme une installation d'affusion (des rampes d'aspersion avec de fines goutelettes d'eau de mer), une piscine à jets sous-marins à agrandir, des zones de repos à améliorer.

Thalassa Le Touquet groupe autour de l'institut de thalassothérapie un Novotel de 149 chambres agrandi il y a peu et un Ibis de 90 chambres. L'effectif moyen de l'ensemble est de l'ordre de 140 personnes pour 65 MF de CA. Premier employeur du Touquet, le centre produit pour la station un flux d'achats et d'impôts de 35 MF.

«C'est un marché en grand devenir"

Les trois éléments servent 110.000 repas par an dont la moitié pour Novotel et 17 à 18.000 repas diététiques à l'institut. Chacun des trois établissements a sa direction, son chef et sa brigade de cuisine (une équipe très réduite qui participe également au service à l'institut). Ces trois dernières années, la performance commerciale a été stable sans plus. Après accroissement de capacité et pendant la crise de ces dernières années, le TO de l'Ibis s'est maintenu à 75%, le TO de Novotel à 68%, ce qui reste largement au-dessus des performances de l'hôtellerie dans la région, grâce aux curistes évidemment, stables aussi avec 34.500 journées curistes à fin septembre, le même nombre qu'en 1995 avec une journée calendaire de plus. Mais le centre n'est pas saturé, ni en hôtellerie, ni en restauration, ni en cure.

On n'investit pas le quart de son CA annuel simplement pour ne pas reculer. "Nous devons progresser en fréquentation. La région parisienne représente 50% du business, la région lilloise 32%, la Belgique 10%. Tous ces marchés sont à développer, estime Bernard Wauquier. L'achèvement de l'autoroute A16 élargira notre cible. Les Anglais ne connaissent pas bien la thalassothérapie. Ils ne viennent qu'en cours séjour hôtelier. C'est un marché en grand devenir."

Rien ne sera facile. Mais l'appui du groupe est acquis. La thalassothérapie est considérée par Accor comme un axe sociologiquement intéressant. La clientèle des curistes ne se compose pas de vieillards cacochymes, mais en priorité de 50-60 ans, âge mûr où on commence à soigner sa petite santé avant d'être malade. Les 20 ans à 40 ans et les 40 à 50 ans, surprise, pèsent chacun 20% du mix marketing. Il y a du grain à moudre pour Thalasso Le Touquet, d'autant que ce centre est positionné à des prix raisonnables par rapport au centre de Quiberon associé à un Sofitel. Le prix moyen de la semaine de cure soins compris en demi-pension est de l'ordre de 4.000 F et les prix de basse saison rencontrent un bon écho.

Par ailleurs, la fermeture relativement longue pour travaux sera mise à profit pour revoir une organisation du centre plus structurée en synergie de métiers.

A. Simoneau

Thalassa Le Touquet à l'extrémité Sud du front de mer est le premier employeur touquettois.

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AU TERRAIN

Parce qu'il "est très bon dans une carrière de revenir à des charges opérationnelles", Bernard Wauquier a volontiers accepté de diriger Thalassa Le Touquet après quel-ques années de management à distance comme directeur régional Novotel pour la région parisienne puis le Benelux, et dernièrement comme responsable Ibis du grand Sud-Ouest. Formé au Céria à Bruxelles et titulaire d'un graduat (le BTS belge) de gestion hôtelière, ce Nordiste d'origine a débuté comme responsable de la plonge dans les profondeurs du Hilton International de Bruxelles. Il a participé au lancement de Flunch avant d'intégrer Novotel il y a 22 ans. S'il faut désigner un vrai temps fort dans son parcours, il nomme la direction du Novotel Bagnolet, un des plus grands bateaux de la marque. Aucun doute, l'exploitation, il aime.



L'HÔTELLERIE n° 2484 Hebdo 21 novembre 1996

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