La restructuration des industries de défense n'a pas épargné la Bretagne, et notamment des régions comme Brest et Lorient. Sur cette dernière ville, la reconversion de la base de sous-marins, située sur le port de pêche et construite par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale, inquiète particulièrement les acteurs économiques locaux, au premier rang desquels, les hôteliers-restaurateurs. Le syndicat patronal de l'hôtellerie du Morbihan, présidé par Jean-Marc Le Carour, vient d'ailleurs de créer un groupe de travail chargé du suivi de l'évolution du dossier. «Nous entendons être un interlocuteur majeur dans le développement du tourisme du pays de Lorient», explique-t-on au syndicat.
Le groupe de travail, constitué d'une dizaine de personnes (hôteliers-restaurateurs), a d'ores et déjà rencontré quelques élus locaux. Objectif affiché des professionnels de l'hôtellerie : accepter un projet qui puisse encourager le tourisme. Si elle doit être transformée en site touristique ou autre, la base ne doit pas pour autant constituer un pôle autarcique et excentré. «Il ne faudrait pas que la clientèle nous échappe, pour rester confinée sur le site.»
Une fois tous les acteurs concernés contactés (présidents de l'office du tourisme, élus etc.), le groupe devrait éditer un livre blanc, rassemblant les diverses propositions des professionnels. Toujours est-il qu'aujourd'hui, trois projets semblent dominer : la création d'un site industriel, d'un site touristique et d'un centre de recherche. Le groupe de travail ne devrait pas tarder à faire connaître ses préférences, même si l'on reconnaît du côté du syndicat que «pour l'instant, on est dans le flou».
O. Marie
L'HÔTELLERIE n° 2483 Hebdo 14 novembre 1996
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