Inauguré au printemps 1995 à Bollwiller, au Nord de Mulhouse, l'Elsass Club Hôtel boucle sa première année d'exploitation avec un taux d'occupation de 45%. Le pari est-il gagné pour ce 3 étoiles de 38 chambres et 69 appartements, au coeur du bassin potassique alsacien ? «Le rythme s'accélérera l'année prochaine. Le point d'équilibre à 49% sera dépassé. Nous tablons sur un TO de 55 à 60% et notre chiffre d'affaires devrait progresser de 12 à 14 millions de francs», annonce Philippe Bosc, l'initiateur du projet. Le contrat signé avec Vacantel à la mi-septembre, portant sur 15.000 nuitées en 1997, scelle une partie de la réussite du projet. 40% du chiffre d'affaires sont déjà garantis pour l'année prochaine.
Cet automne, des rumeurs alarmistes ont pourtant couru sur ce complexe ultramoderne, qui capte prioritairement une clientèle d'autocaristes et de tour-opérateurs. La SARL Stratégie et Développement, qui a construit l'établissement, a été placée en redressement judiciaire, laissant six millions de francs de créances aux différents intervenants du chantier. «Il n'existe aucun lien juridique entre le promoteur et la société d'exploitation de l'hôtel. Nous n'étions que leur client», précise Philippe Bosc. Reste que l'image de ce complexe ultramoderne a souffert, par manque de communication de ses responsables. Mais Philippe Bosc ne compte pas en rester là. L'Elsass Club Hôtel, dans lequel 50 millions de francs ont été investis depuis son lancement, bénéficie encore d'une confortable marge de développement. Les séminaires de formations pour coiffeuses (Philippe Bosc est également à la tête d'un réseau de 1.000 coiffeuses à domicile) vont contribuer à remplir les six salles de conférence intégrées dans le bâtiment central. Les touristes individuels restent également à conquérir, aucune grande campagne de communication n'ayant encore été lancée vers le grand public. Et l'arrivée de Roger Heguenauer, ancien sous-directeur de l'hôtel Meurice, à la direction de l'Elsass Club Hôtel, devrait constituer un nouveau gage de qualité.
O. Lacour
L'HÔTELLERIE n° 2483 Hebdo 14 novembre 1996
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