A partir du 1er octobre 1996, tous les adhérents pourront venir passer une ou plusieurs heures devant un écran et surfer directement pour mieux comprendre Internet et rejoindre les 50 millions d'Internautes à ce jour recensés.
Une première précédée par deux phases de préparation :
- en premier lieu, l'équipement du syndicat professionnel en matériel informatique : des ordinateurs Mac de plus de 8 méga de mémoire disponibles (Ram) avec modems rapide, les lignes téléphoniques, l'abonnement à un Internet Provider, en l'occurrence Nice Matin avec une adresse électronique : hotels@nicematin.fr ;
- en second lieu, une circulaire aux adhérents leur annonçant l'opération et leur donnant le mode d'emploi.
Pour Jean-Paul Cordero, président du Syndicat des hôteliers de Nice-Côte d'Azur, «l'objectif est de permettre aux hôteliers de comprendre en direct et personnellement, le potentiel d'Internet avant de se raccorder eux-mêmes».
Michel Tschann, responsable de la Commission communication & transports, estime que «les hôteliers doivent s'intéresser à Internet. La cible pour les hôtels : les clients étrangers, pas forcément fortunés, mais ayant accès à un réseau. Les Internautes parlent anglais à 99%, ont des ressources puisqu'ils ont au moins un PC ou sont étudiants et ont accès via leur université. A terme, il faut penser que les Internautes devenus encore plus nombreux et plus confiants feront leurs réservations en direct».
Pour Michel Tschann, Internet permet aujourd'hui trois grandes fonctions : FTP (File Transfer Protocol) qui permet d'aller chercher des fichiers ; Courrier électronique (pour y avoir accès, il faut un raccordement Internet et une adresse E-mail). On ne paye ensuite qu'une communication locale. Cela permet d'envoyer des messages et aussi de consulter le www. ; www (World Wide Web) est un ensemble de gigantesques catalogues regroupés dans des sites. Ces catalogues ont des adresses dites URL qui se reconnaissent car elles débutent par http/www.
Les hôtels de la Côte d'Azur sont déjà listés gratuitement dans le guide des hôtels du Comité régional du tourisme sous forme de simple adresse. Si les hôtels sont à Nice, le serveur de Nice les liste gratuitement avec plus de détails.
Le syndicat professionnel précise à ses adhérents qu'il faut du temps, parler anglais (ou plutôt américain !) et la présence d'un assistant, car si personne ne répond aux messages, le correspondant passera chez le concurrent.
A noter que le Syndicat des hôteliers de Nice-Côte d'Azur a obtenu des grands serveurs (CRT, ville de Nice...) de faire des liens avec toutes les pages supplémentaires que les hôtels pourraient acquérir.
En conclusion, les responsables du Syndicat des hôteliers de Nice-Côte d'Azur lancent quelques mises en garde :
- ne pas s'engager pour longtemps, car tout change très vite et les prix baissent ;
- la concurrence est grande : il faut comparer les prix et les services ;
- il ne suffit pas d'acheter des pages, il faut s'intéresser, répondre aux messages, surfer, etc. ;
- les hôteliers qui appartiennent à une chaîne doivent vérifier s'ils n'ont pas déjà des pages en place ;
- il faut jouer la continuité et le sérieux.
Et de conclure «même si vous n'êtes pas spécialiste d'informatique, venez au syndicat essayer. Un surf vous permettra de beaucoup mieux comprendre ce qui est disponible, possible et illusoire».
C. Roussel
L'HÔTELLERIE n° 2482 HEBDO 7 novembre 1996
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