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L'événementLes Etoiles de

L'Hôtellerie 1996

Van Quoc Tran du restaurant Georges Blanc à Vonnas

Meilleur apprenti cuisinier de France

Parrain : Georges Blanc

Eddy Montana de l'hôtel de Crillon à Paris

Coupe Scott du meilleur jeune barman

Parrain : Christian Constant

Richard Bernard du restaurant Troisgros à Roanne

Trophée Ruinart du meilleur jeune sommelier de France

Parrain : Pierre Troisgros

Bernard Leprince du Fouquet's à Paris

Prix culinaire international Taittinger

Parrain : Manuel Martinez

Michèle Evas du Café Saint-Sernin à Toulouse

Prix de l'innovation pour son café littéraire et philosophique

Parrain : Jacques Blanc

Alain Passard du restaurant L'Arpège à Paris

Lauréat du 1er Grand Prix des menus et meilleure carte

des vins

Parrains : Alain Senderens et Gérard Boyer

Christophe Marguin du restaurant Marguin aux Echets

Prix culinaire Prosper Montagné

Parrain : Paul Bocuse

Michèle Evas,

innovatrice du café

littéraire et philosophique

Puisqu'il n'existe pas de prix ou de concours destinés aux cafés, c'est la rédaction de L'Hôtellerie qui, à l'unanimité, a désigné Michèle Evas pour la féliciter du succès de son café littéraire lancé voici un an au Café Saint-Sernin à Toulouse.

A l'heure où l'on entend parler des cafés que pour prédire leur disparition prochaine, on aimerait trouver plus souvent des professionnels de la trempe de Michèle Evas. Elle fourmille d'idées, cherche à longueur de temps à rendre ses clients heureux et refuse de faire partie du clan des pleureuses.

Maintenant, deux fois par semaine, elle transforme son café en lieu de rencontre, d'échanges, où l'on parle littérature et philosophie. Cela la comble de bonheur et cela enchante ses clients ! Que demander de plus ?

Michèle Evas est aussi la présidente des cafetiers du Syndicat FNIH de la Haute-Garonne et bien sûr, son parrain se devait d'être Jacques Blanc, propriétaire, entre autres, du plus vieux café de Paris où se retrouvaient philosophes et écrivains.

Michèle Evas «Café Saint-Sernin» à Toulouse

et Jacques Blanc.

Christophe Marguin, Prix culinaire Prosper Montagné

C'est la première fois depuis 1950 que le Prix culinaire Prosper Montagné échappe à un cuisinier parisien et c'est Christophe Marguin, aux Echets, qui a réussi cette année ce tour de force.

Il faut dire que Christophe est quasiment né en cuisine puisque depuis 1906 la famille tient le restaurant où il officie maintenant. Mais bien sûr, très vite, il a eu la sagesse d'aller voir chez les autres comment cela se passait en cuisine et il a su choisir ses points de chute : l'Hôtel de Paris à Moulins, Le Crocodile à Strasbourg, Taillevent, Le Lutétia à Paris, Bernachon, Maximin et le Connaugh à Londres.

Très beau parcours pour Christophe qui n'en reste pas là puisque le matin même des Etoiles, il était en piste dès 5 h pour le concours des MOF et le 28 novembre, il concourra en finale pour le Prix Taittinger.

Son père était le premier apprenti de Paul Bocuse, il est aujourd'hui le président des disciples de Paul Bocuse et c'est bien sûr Paul Bocuse qui parrainait Christophe Marguin pour cette soirée.

Paul Bocuse avec Nicole et Christophe Marguin (Prix culinaire Prosper Montagné).

Richard Bernard, lauréat du Trophée Ruinart

du meilleur jeune sommelier de France

Parcours déjà bien rempli pour Richard Bernard sacré meilleur jeune sommelier de France à 24 ans. C'est à l'Ecole hôtelière de Chamalières qu'il s'initie dans un premier temps au service de salle avant de s'inscrire sur une liste d'attente pour suivre une formation de sommelier. Heureusement, cette année là, il y eut deux désistements et Richard découvre le monde mystérieux et fabuleux du vin.

La chance continue à lui sourire puisque c'est immédiatement dans une grande maison qu'il entre officiellement en sommellerie, comme commis sommelier chez Georges Blanc. Aujourd'hui, c'est chez Pierre Troisgros qu'il officie et prépare pour le 2 décembre le concours de meilleur sommelier de France.

Pierre Troisgros et Richard Bernard «Troisgros»

(Trophée Ruinart du meilleur jeune sommelier de France).

Eddy Montana, lauréat

de la Coupe Scott du meilleur jeune barman

Depuis 44 ans, la Coupe Scott récompense le meilleur jeune barman de France. Le lauréat 1996 est un jeune Bordelais de 20 ans. Après avoir fait ses classes à Bordeaux et au Royal de Deauville, Eddy Montana travaille actuellement à l'Hôtel de Crillon à Paris.

Sa passion pour le bar lui est venue en voyant Tom Cruise dans le film «Cocktail», un film qui l'inspira pour remporter la Coupe du meilleur jeune barman de France

Christian Constant «Le Crillon», Eddy Montana «Le Crillon» (Coupe Scott du meilleur jeune sommelier du France) et Virginie Taittinger.

Van Quoc Tran,

meilleur apprenti cuisinier de France

L'histoire de Van Quoc tient un peu du roman. Voici seulement six ans qu'il a quitté le Viêt-nam sur une barque, avec son cousin. Une épopée incroyable qui l'amène à être recueilli par la Croix Rouge à son arrivée en France. Adopté par une famille de Bourg-en-Bresse, il se met alors à apprendre le français, et, très attiré par la cuisine, il entre en apprentissage au restaurant Clerc à Chalamont. Là, il trouve un maître en la personne de Pierre Franck Salomon et progresse de jour en jour tant devant les fourneaux qu'au CFA en français ou en mathématiques.

Sacré meilleur apprenti Rhône-Alpes, il se pique au jeu et remporte le concours du meilleur apprenti cuisinier de France organisé par le Maître Cuisinier de France et Grand Marnier.

En janvier dernier, il arrivait 3ème au concours du meilleur apprenti d'Europe. Aujourd'hui, il a tout juste 20 ans et depuis le mois de mars, c'est à Vonnas, chez Georges Blanc qu'il est commis au chaud. Georges Blanc, son parrain, confirme son avenir prometteur.

Georges Blanc et Van Quoc Tran «Georges Blanc»

(meilleur apprenti

cuisinier de France).

Bernard Leprince, lauréat

du Prix culinaire international Taittinger

Lauréat de la 29ème édition du Prix Taittinger, Bernard Leprince, âgé de 38 ans, a quitté, il y a quelques mois, ses fonctions de chef adjoint de la Tour d'Argent pour prendre la direction des cuisines du Fouquet's.

A la tête d'une brigade de 25 personnes, il espère bien rendre à cette institution centenaire des Champs-Elysées, son prestige et sa réputation.

Infatigable, il était le matin même l'un des candidats au concours des meilleurs ouvriers de France.

Bernard Leprince a choisi pour parrain Manuel Martinez dont il fut l'adjoint pendant trois ans à la Tour d'Argent. Manuel Martinez qui vient de reprendre, il y peu de temps, le Relais Louis XIII à Paris.

Manuel Martinez «Le Relais

Louis XIII» et Bernard Leprince

«Le Fouquet's» (Prix culinaire

international Taittinger 95)

Alain Passard, lauréat du 1er Grand Prix des menus

Alain Senderens «Lucas Carton», Gérard Boyer «Les Crayères», Alain Passard «L'Arpège» (lauréat du 1er Grand Prix des menus et meilleure carte des vins).L'année 1996 sera un millésime inoubliable pour Alain Passard. L'année de ses 40 ans, Alain Passard a obtenu la distinction suprême pour un cuisinier : la troisième étoile Michelin pour son restaurant L'Arpège, créé il y a tout juste 10 ans.

La même année, ce cuisinier passionné, perfectionniste et magicien des saveurs, a remporté le premier Prix du plus beau menu de restaurant, un concours organisé par American Express et Nestlé. En 1991 déjà, l'association française des journalistes du vin rendait hommage à sa carte des vins. Car Alain Passard ne se contente pas d'être un grand chef à ses «pianos», il aime aussi peindre, écrire des poèmes et jouer du saxophone.

Succédant à Alain Senderens à L'Archestrate, rue de Varenne, Alain Passard a fait ses classes à Reims chez Gaston Boyer, le père de Gérard. Aussi pour lui rendre hommage, il fallait bien deux parrains illustres, deux «trois étoiles Michelin» comme lui, Gérard Boyer et Alain Senderens qui ont accompagné son parcours.



L'HÔTELLERIE n° 2481 Hebdo 31 octobre 1996

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