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L'événement
2ème édition des «Etoiles de l'Hôtellerie»Honneur au talent

Pour la seconde année, L'Hôtellerie a rendu hommage le 22 octobre dernier aux jeunes espoirs de la profession dans les salons du Pavillon Gabriel à Paris. Mais au-delà de cette cérémonie, L'Hôtellerie honorait en même temps Paul Bocuse pour ses 30 ans de 3 étoiles Michelin et Paul Dubrule et Gérard Pélisson pour les 30 ans du groupe Accor.

Trois cents personnes que certains n'ont pas hésité à qualifier de «gotha de la profession» avaient répondu présent à l'invitation de L'Hôtellerie pour cette seconde édition des «Etoiles de l'Hôtellerie». Une soirée qui fut avant tout dédiée au talent, au professionnalisme mais aussi à l'espoir de toute une profession puisqu'elle honorait ceux qui sont l'avenir de ce secteur et qui ont su marquer l'année 1996 par leur courage, leur savoir-faire, leur esprit d'entreprise, en remportant les concours les plus prestigieux de la profession. Jugés, évalués et couronnés par leurs pairs, ces jeunes professionnels méritaient d'être honorés et présentés à tous.

Mais cette soirée des «Etoiles de l'Hôtellerie» était aussi l'occasion de célébrer le parcours exceptionnel de trois personnalités de la profession qui auront marqué cette seconde partie du XXème siècle tant sur le plan national qu'international dans l'hôtellerie- restauration. Cette soirée permettait, aux 300 invités, de fêter les 30 années de trois étoiles Michelin de Paul Bocuse et les 30 ans du groupe créé par Paul Dubrule et Gérard Pélisson avec, pour première pierre, le Novotel Lille aéroport.

Trente chefs
pour Bocuse

C'est avec beaucoup de chaleur et d'émotion que fut retracé le parcours de ces trois hommes dont la réussite est remarquable. Une réussite que toute une partie de la salle bien sûr, mais de la profession dans son ensemble peut s'approprier aujourd'hui tant elle illustre bien le dynamisme et l'esprit d'entreprise dont a su faire preuve ce secteur ces 30 dernières années, plaçant ainsi la France au second rang mondial sur le plan touristique. Un dynamisme des entrepreneurs et non de l'Etat qui a permis à ceux qui ont eu la trempe de prendre certains risques et le talent de les assumer, de connaître eux aussi de très beaux parcours professionnels, de construire des outils de travail de grande qualité et de faire évoluer l'ensemble de ce secteur d'activité.

C'est Jacques Martin, un autre Lyonnais, petit-fils du cuisinier qui fut le maître d'apprentissage du père de Paul Bocuse qui honora le maître de Collonges, immédiatement rejoint sur scène par 30 chefs étoilés Michelin, eux aussi, réunis autour de J.-F. Mesplède pour chanter, tous en coeur, un rap écrit spécialement pour Paul Bocuse. Beaucoup d'amitié et de complicité, tant sur scène que dans la salle, autour de celui qui au fil du temps n'a cessé de faire l'unanimité tant sur le plan professionnel qu'humain.

Nouveau challenge

L'hommage rendu aux coprésidents fondateurs du groupe Accor ne fut pas moins chaleureux. Voici maintenant 30 années qu'ils avancent toujours à deux, affirmant «dans un duo, il y a plus d'avantages que d'inconvénients, à deux on se motive, on se bouscule» : une recette dont ils ont su tirer le meilleur parti puisque le groupe créé à partir du Novotel Lille aéroport en 1967 représente aujourd'hui 2.400 hôtels, 270.000 chambres dans 70 pays, occupe 120.000 salariés et permet, entre autres, à 9 millions d'utilisateurs de titres de service chaque jour dans 22 pays d'obtenir en échange une prestation. L'accent fut mis sur le fait que grâce au génie des affaires des deux coprésidents, le premier groupe mondial était français. Cet anniversaire tombait quelques jours après l'annonce de la modification de structure prochaine du groupe Accor qui mettra en place, dans les premiers jours de janvier un Conseil de surveillance co-présidé par Paul Dubrule et Gérard Pélisson et un Directoire présidé par Jean-Marc Espalioux, actuellement directeur adjoint de la Générale des Eaux. Un événement qui fut évoqué par les deux coprésidents qui expliquèrent combien ils allaient pouvoir consacrer leur temps à concrétiser les perspectives de croissance du groupe à l'étranger et qui, avec beaucoup d'humour mirent en avant leur nouveau challenge «transformer un inspecteur des finances en hôtelier» (ndlr : il s'agit de Jean-Marc Espalioux) et de demander à Georges Antoun d'accepter le challenge inverse et de mettre en place un hôtelier à l'Inspection des Finances.

C'est avec talent et émotion, que Nathalie Cerda, Molière 1996 de la Révélation théâtrale, dédia alors à Paul Dubrule et Gérard Pélisson un tour du monde des capitales en chansons.

Une soirée pleine d'amitié, de bonne humeur, d'espoir, ponctuée de musique, de chansons, au cours de laquelle on ressentait parfaitement la complicité qui réunit ces professionnels qu'une même passion habite : leur métier.
Rendez-vous est pris pour l'année prochaine . P.A.F

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Paul Dubrule, Paul Bocuse et Gérard Pélisson : trois hommes qui auront marqué à jamais la profession tant sur le plan national qu'international. L'Hôtellerie leur rendait hommage le 22 octobre.

Paul Bocuse et Patricia Alexandre Le Naour, rédactrice en chef de L'Hôtellerie.

Paul Dubrule et Gérard Pélisson reçoivent un fac-similé deL'Hôtellerie qui, voici 30 ans, consacrait une page entière à l'ouverture du premier Novotel Lille Aéroport.

Autour de Paul Bocuse et de Jacques Martin : Pierre Troisgros, Gérard Vié «Les 3 Marches», Bruno Gendarmes «Le Bistrot de l'Etoile», Jacques Lameloise, Jean-Pierre Haeberlin, Georges Blanc, Ghislaine Arabian, Jean-Pierre Vigato, Alain Senderens, Edouard Carlier «Beauvilliers», Henri Charvet «Aux Comtes de Gascogne», Louis Grondard «Drouant», Jean-Pierre Biffi «Potel et Chabot, Jean-Pascal Fayet «Le Sormani», pour un rap écrit et interprété par Jean-François Mesplède.

M. et Mme Pierre Belon, Paul Bocuse.



L'HÔTELLERIE n° 2481 Hebdo 31 octobre 1996

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