En complément de l'aide du Conseil général de Meurthe-et-Moselle, la prime régionale de 200.000 francs m'a permis d'effectuer des travaux d'un montant de près de 2 millions de francs. Je n'ai pas lésiné sur la qualité des matériaux employés. Grâce à cette rénovation, l'hôtel a obtenu sa deuxième étoile», déclare Jean-Claude Colin, directeur de l'hôtel La Renaissance à Baccarat. Benoît Caillard, directeur du Moderne (2 étoiles), à Metz, explique, quant à lui, que «les travaux d'une hauteur de 532.000 francs ont permis d'améliorer la qualité des sanitaires et du mobilier de 12 des 43 chambres. L'aide du Conseil régional m'a permis de rattraper le retard par rapport à la demande des clients qui réclament un plus grand confort». Ces témoignages confortent l'opinion de Denis Schaming, le directeur du Comité régional du tourisme : «La prime régionale a indéniablement joué son rôle de coup de pouce en incitant les hôteliers à investir dans des travaux de grande ampleur qu'ils n'auraient pas osé entreprendre sans aide.»
Le dispositif de soutien à l'immobilier d'hôtellerie vise précisément à améliorer la qualité du parc hôtelier en Lorraine. Il s'est traduit en 1994 par la rénovation de 116 chambres aux normes 2 étoiles et par la création de 17 nouvelles chambres. En 1995, 179 chambres ont été rénovées et 27 nouvelles chambres créées. Le Comité régional du tourisme se montre satisfait de cette augmentation : «L'objectif premier de la prime consiste à maintenir les 17.000 emplois dans la profession qui existent déjà», déclare Denis Schaming. Réfutant une idée reçue, le directeur du CRT constate que «la création de nouvelles chambres entraîne une augmentation de la rentabilité de l'hôtel». Sur ce point, Jean-Paul Laruelle, responsable de l'auberge du Val Joli (16 chambres) à Le Valtin dans les Vosges, ajoute : «Grâce au soutien du Conseil régional, nous avons pu aménager quatre chambres supplémentaires offrant un confort équivalent à un 4 étoiles. Depuis leur création en juillet 1995, ces chambres sont toujours occupées. Elles nous permettent de compenser la période de basse saison. Notre chiffre d'affaires a ainsi augmenté de 15% entre 1995 et 1996 et cela grâce à l'amélioration de la qualité de nos prestations.»
L'augmentation régulière des demandes de subvention apporte une autre preuve du succès de la prime régionale : 10 hôtels en ont bénéficié en 1995 contre 7 en 1994. 8 dossiers ont déjà été soutenus lors du premier trimestre 1996 correspondant à une aide régionale de 1,17 million de francs. Pour l'ensemble de l'année 1996, le Conseil régional a prévu un budget de 4 millions de francs et mise sur 25 projets aidés (1).
Le Conseil régional reconnaît cependant que le succès n'exclut pas quelques améliorations : il réfléchit, par exemple, à des modalités plus simples d'attribution de la prime régionale entraînant une plus grande rapidité dans l'instruction des dossiers et favorisant un aménagement cohérent sur l'ensemble de la région.
C. de Dianous
(1) L'aide régionale s'est élevée à 3,3 millions de francs en 1994-1995.
L'HÔTELLERIE n° 2480 Hebdo 24 Octobre 1996
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