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Vie professionnelle

Surcapacité

Un répit pour les
hôteliers avignonnais

En Avignon, les protestations de l'hôtellerie traditionnelle ont, semble-t-il, eu raison de l'installation à proximité de la gare SNCF, d'un ensemble hôtelier de 220 chambres.

Du moins, pour le moment... puisque le projet Parvis République qui devait déboucher sur la création d'un hôtel Mercure et d'un Etap'Hôtel sur des friches de 10.000 m2 à proximité des remparts, est pour le moment en suspens. C'est en 1994 que la société d'investissement Nord France et Jean Panattoni, propriétaire de la SA du Grand Hôtel du Pont d'Avignon, décident, moyennant un investissement de 120 millions de francs, de déposer le permis de construire en mairie. Après avis défavorable des Monuments historiques, celui-ci est rejeté, son architecture ne s'intégrant pas au site avignonnais et sa réalisation ayant suscité le vif mécontentement de la profession qui s'insurge contre «la surcapacité hôtelière de la ville».

Comme l'explique Paul Pamard, propriétaire de l'Hôtel Bristol et responsable de la branche hôtel au Syndicat du Vaucluse, «cette surcapacité concerne toutes les catégories d'établissements sur Avignon et le Grand Avignon puisque la ville comporte 2.732 chambres et que la capacité d'accueil a été doublée en l'espace de 6 ans, alors que nous ne bénéficions pas d'une capacité d'attraction qui la justifie». Il prend pour comparaison Montpellier, dont le centre de Congrès assure une clientèle tout au long de l'année et qui ne compte pourtant que 2.300 chambres.

Taux de remplissage en nette régression

Avignon fait par ailleurs état d'un taux de remplissage en nette régression, qui atteint aujourd'hui à peine les 55%. Le répit accordé aux hôteliers provient vraisemblablement du rachat et de la mise sous franchise Mercure, par Jean Panattoni de l'hôtel Cité des Papes, situé en centre-ville et qui porte à trois le nombre des hôtels Mercure en Avignon. Le bâtiment, en rénovation dès le mois de novembre prochain, pour un investissement de 5 millions de francs, devrait ouvrir ses portes au 1er mars, dans la catégorie 3 étoiles. Il comportera 61 chambres, et «bénéficiera de la capacité d'attraction du centre-ville», comme l'indique Joël de Bellis, administrateur et directeur des Mercure de la ville. Les hôteliers s'attendent toutefois à de prochaines mésaventures, puisque le projet Parvis République qui devait accueillir, outre les deux hôtels, un McDonald's, un parc de stationnement souterrain, un restaurant, une station-service et des appartements pour étudiants, ne saurait laisser longtemps les investisseurs quels qu'ils soient indifférents.

E. Millot



L'HÔTELLERIE n° 2480 Hebdo 24 Octobre 1996

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