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Conjoncture

Baromètre mensuel des chaînes intégrées

Un mois de mai en demi-teinte

Le taux d'occupation France entière baisse de 1,7 point contre 2,1 le mois précédent. En revanche,
le prix moyen effectue le grand plongeon perdant 6,2% par rapport à mai 1995.

Mai est une période de l'année difficile à cerner, notamment dans le secteur du tourisme. Interrogés par les responsables de l'Observatoire du Groupement National des Chaînes (GNC) aux alentours du 15, les patrons des grands groupes hôteliers ne se montraient guère optimistes quant au redressement de l'activité au cours de ce mois. Leurs prévisions se sont néanmoins révélées plus pessimistes que prévu. Grâce à un léger regain de la fréquentation durant la seconde partie du mois de mai, les chaînes hôtelières ont en effet à peu près tiré leur épingle du jeu. Reste cependant que le taux d'occupation moyen France entière a chuté de 1,7 point passant de 63,4% en mai 1995 à 61,7% en 1996.

Une fois encore, cette baisse du nombre de clients s'avère différente selon les régions géographiques observées. Ainsi, Paris a enregistré la plus importante chute de taux d'occupation perdant 4,5 points par rapport à l'exercice précédent : 69,30% contre 73,78%. Bien entendu, les mauvais résultats réalisés dans la capitale ont eu une incidence sur les établissements de la banlieue parisienne. L'Ile-de-France a d'ailleurs vu sa fréquentation diminuer de 1,3 point s'établissant à 59,27% contre 60,62% un an auparavant.

Du côté de la province, la situation apparaît beaucoup plus contrastée. Confrontée à des conditions climatiques extrêmement médiocres pour la saison, les hôtels implantés dans l'Ouest de la France ont constaté un net recul de leur activité. Leur taux d'occupation a purement et simplement dégringolé de 5,5 points à 53,63%. En revanche, le taux d'occupation des unités situées dans les régions Est, Sud et Nord a lui progressé dans une fourchette oscillant entre +0,7 et +1,7 point.

Prix moyen à la baisse

L'analyse des résultats par catégorie d'hôtels montre parallèlement la bonne santé des établissements dits économiques. Les 0/1 étoile sont en effet les seuls à avoir enregistré une hausse de leur fréquentation au terme du mois de mai. Ils sont ainsi passés de 58,23% à 61,26% (+2,6 points). Selon l'Observatoire du GNC, l'ensemble des autres catégories a été lestée par la baisse de fréquentation de la clientèle étrangère sur Paris et pour certains (3 et 4 étoiles) sur l'Ile-de-France.

Concernant les prix moyens, les performances ne sont guère encourageantes. Le prix moyen chambre France entière a en effet reculé de 6,2% en mai, soit 402,08 francs contre 428,83 francs en mai 1995. Seuls les hôtels 0/1 étoile ont un prix moyen à la hausse (+1,1% à 170,22 francs). Les 2 et 3 étoiles s'inscrivent en léger contre-courant de la tendance observée au cours des mois précédents puisque leurs prix moyens cèdent -0,8% et -0,7% respectivement alors qu'ils augmentaient ou stagnaient. Quant aux établissements 4 étoiles, ils ont littéralement plongé avec une régression de 4,6% : 909,87 francs contre 953,91 francs. En résultats cumulés au 31 mai 1996, les chaînes hôtelières intégrées accusent finalement une perte de 1,1 point d'occupation (56,56%) et 4,7% de prix moyen (375,23 francs). Pas de quoi donc véritablement se réjouir.

C.C. avec le GNC

Prix moyens - hÔtels 1 étoile

Prix moyens - hÔtels 2 étoiles

Sources : Observatoire L'Hôtellerie - FNIH

Taux d'occupation - hÔtels 3 étoiles

Prix moyens - hÔtels 3 étoiles

Prix moyens -hÔtels 4 etoiles

Taux d'occupation - hÔtels 4 etoiles

Taux d'occupation - hÔtels 1 étoileTaux d'occupation - hÔtels 2 étoiles



L'HÔTELLERIE n° 2468 Hebdo 25 juillet 1996

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