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 de janvier 2004 |
TENDANCE |
L'offre se diversifie, et plus que jamais, la tenue professionnelle fait partie intégrante de la communication d'entreprise. Le point avec les principaux acteurs de ce marché.
Cécile Junod
Désormais, tout le monde en est persuadé. Le vêtement professionnel est devenu un élément essentiel du marketing de l'entreprise. Il se doit donc d'être efficace et en relation avec l'image que souhaite donner l'entreprise. Et côté personnel, quel que soit le secteur d'activité, le confort et l'esthétique des vêtements doivent donner envie à tous de les porter. "Le vêtement professionnel, dit d'image, participe activement à la communication d'entreprise, explique-t-on chez Carlin International, agence de style. Tout comme la conception d'un logo, d'une nouvelle ligne de produits, d'un merchandising ou d'un service, il est le relais des valeurs d'une équipe et l'expression de sa vitalité. Lien social, il participe à l'expression non verbale de l'entreprise et s'inscrit dans le quotidien, tout en marquant un territoire, un univers, un imaginaire. Aujourd'hui, il fait la synthèse subtile entre une volonté d'expression individuelle et le style professionnel. Aussi pour que chacun s'y sente bien, il doit intégrer les codes de la mode, tout en traduisant les valeurs de l'entreprise."
Intégrer les codes de la mode
Ce serait une grosse erreur de ne pas prendre en compte les phénomènes de mode lors de
la conception de vêtements professionnels. Par exemple, un vêtement 'événementiel'
s'inspirera de la mode 'événement', une mode née de l'impulsion du moment, du goût du
jour. Une mode éphémère qui ne dure que le temps d'une saison, inspirée d'un
événement très médiatisé relayé par les 'people' (sportifs, stars du cinéma,
popstars...). Rappelons-nous que le premier film Matrix a eu un fort impact dans
l'habillement 'mode' des équipes de restauration : lignes longilignes et près du corps,
couleur noire en total look... En revanche, un vêtement 'relationnel' qui va jouer un
rôle de lien social entre l'équipe, l'entreprise et un réseau de clients s'inscrit
davantage dans la durée. Il s'inspirera de la mode 'tendance' qui illustre nos styles de
vie et nos nouvelles attitudes. Cette mode s'inscrit dans la modernité et le ton de
l'époque pour une durée de vie de 2 à 5 ans. Souvent aussi, elle s'orchestre
internationalement. Bref, concevoir un vêtement d'image est un projet ambitieux. Outre
une bonne maîtrise des tendances et des matières, il faut aussi savoir habiller toutes
les morphologies, et pas seulement les tailles mannequins. L'allure, la posture et la
stature sont trois autres notions à intégrer dans le projet.
Séduire et valoriser
"Autrefois, c'était la direction des achats qui s'occupait du vêtement
professionnel. Aujourd'hui, ce sont les responsables de la communication ou les DRH qui
sont demandeurs d'un vêtement d'image en cohérence avec l'image de l'entreprise,
précise-t-on chez Ex Nihilo,
bureau de style conseil au carrefour de la communication d'entreprise et de la mode. Le
client/visiteur recherche des valeurs, un univers qui lui soit proche. Il n'est donc plus
seulement temps d'être identifiable, il faut également séduire. Postes avancés de
cette bataille, l'architecture, le graphisme, le design sont autant de compétences
sollicitées par les stratèges. Et de notre côté, nous renforçons cette offre par le
traitement du vêtement d'image comme un véritable outil de communication. Et pour que le
succès soit total, il est impératif que le personnel s'approprie ce vêtement. Aussi,
créons-nous une collection générique comprenant un vestiaire complet (pantalon, jupe,
chemise, veste, gilet...) afin que chacun puisse choisir parmi les différentes pièces de
la série, les combiner de manières différentes selon l'humeur du jour et aussi, pour ne
pas être habillé toute l'année de la même façon, le tout, sans nuire à la cohérence
de l'image. La collection présente l'avantage d'offrir aux collaborateurs le choix de
l'expression de leur personnalité. Notons encore que la gestion de l'identité
vestimentaire et sa pérennité ne s'appréhendent plus selon un modèle monolithique et
figé, mais selon un modèle évolutif, en regard des changements profonds de société."
Chez Adolphe Lafont, on insiste
également sur l'intérêt du vestiaire complet. "Chacun doit pouvoir s'attribuer
la tenue qui lui est proposée et la combiner à sa guise en fonction de son humeur du
jour. Par ailleurs, un vêtement d'image doit pouvoir évoluer. Afin d'éviter la
lassitude ou pour lui donner un look différent en fonction des saisons, par exemple, il
est important de pouvoir modifier un haut ou apporter un nouvel accessoire. Cette notion
est importante pour la pérennité de la tenue. Elle doit pouvoir évoluer sans rompre
l'image et l'identité de l'entreprise."
Du textile technique au textile intelligent
Quand on sait qu'aujourd'hui, les porteurs de vêtements professionnels du secteur
tertiaire souhaitent être habillés avec les mêmes matières que celles qu'ils portent
dans la vie civile, on comprend toute la créativité et l'innovation que déploient les
entreprises textiles européennes. Parallèlement, les professions dites 'à risques'
réclament des vêtements de protection spécifiques, ce qui conduit les tisseurs à
créer des matières nouvelles, encore appelées 'textiles techniques', par exemple,
fibres anti-feu, résistantes aux produits chimiques, aux chocs mécaniques, aux
intempéries... voire tissus multirisques qui protègent le personnel contre plusieurs
dangers potentiels. Outre ces fibres techniques, il fallut inventer d'autres textiles
répondant aux aspirations du personnel. Plus question que le vêtement entrave la
liberté des mouvements du corps. Le tissu est envisagé comme une seconde peau, dont les
qualités sont celles d'une matière respirante : souple, imperméable et
thermo-régulante. Dans cet esprit, l'apparition des tissus 'maille' a largement
participé à satisfaire la demande pour un vêtement 'proche du quotidien'. Tee-shirt et
polos sont désormais autorisés sans restriction dans les tenues professionnelles, à
condition qu'ils soient réalisés dans des matières lavables et performantes comme le
Pontella ou le Natura, véritable 'coton synthétique'. Car si le vêtement de travail
s'inscrit dans une mode 'streetwear', il ne doit pas pour autant se décolorer ou
rétrécir au lavage comme le coton naturel. C'est pourquoi les tisseurs se devaient de
réinventer des tissus qui ressemblent au coton, en jouant en particulier sur les
techniques de teinture et de finition pour en faire des textiles aux performances
remarquables. Par ailleurs, l'utilisation du stretch dans de nombreux vestiaires donne une
allure plus décontractée et moins rigoureuse aux tenues, avec un gain de confort très
appréciable pour les utilisateurs. A noter encore que Klopman lance une nouvelle
collection de tissus pour chemiserie avec protection intégrée contre les mauvaises
odeurs. La finition 'Sanitized' a été tout spécialement conçue pour maintenir les
vêtements plus frais plus longtemps. Testée dermatologiquement et convenant aux peaux
sensibles, elle empêche le développement des bactéries génératrices d'odeur et agit
comme un déodorant intégré, améliorant la fraîcheur, la confiance et le bien-être
corporel de la personne qui porte le vêtement, tout en protégeant le tissu contre toute
décoloration et dégradation des fibres dues à la transpiration. Résistante à l'usure
et au lavage industriel, cette collection se compose de 3 tissus : un mélange 150 g/m2 de
65 % polyester et 35 % coton à l'allure élégante et nette ; un mélange 185 g/m2 de 60
% coton et 40 % polyester disponible en finition anti-froissage ; et un mélange 150 g/m2
de 60 % coton et 40 % polyester avec une finition particulièrement douce au toucher. <
1. De l'écoute du client à la logistique, en
passant par la création, les prises de mesure ou la fabrication de prototypes, Flory pratique le 'clés en main'
depuis de nombreuses années. Une société certifiée Iso 9001, version 2000, qui vise la
satisfaction du client. Un partenariat engagé en 1997 avec un grand couturier conduit à
la création d'une collection baptisée 'Les Griffés Guy Laroche'.
2. Spécialiste de la vente par correspondance, Simon Jersey propose un catalogue de
244 pages, plus de 1 000 modèles, de la tenue de bureau à la veste du chef, en passant
par tous les uniformes de services intendance, ménage et autres. Toute la collection est
basée sur une palette de 8 coloris, ce qui permet de coordonner toutes les tenues de
l'entreprise. Pour la cuisine, à découvrir une nouvelle matière 'Coolmax' étudiée
pour évacuer l'humidité et la transpiration, et particulièrement agréable à porter.
3. Bureau d'études, stylistes, designers... toutes
les équipes de Molinel ont le
souci d'apporter toujours plus de satisfaction aux utilisateurs finaux. Trouver le tissu
le plus protecteur et le moins salissant, imaginer la forme la plus pratique, garantir les
finitions les plus solides sont autant de défis que relève chaque jour ce fournisseur.
Voici 'Exalt', la nouvelle gamme dédiée aux professionnels de la cuisine : un esprit
collection, un style bien tranché, chaque vêtement est conçu pour apporter confort,
ergonomie et style à chaque cuisinier.
4. Pour un nouvel esprit de la salle, Molinel propose
une collection originale de tabliers déclinée dans des couleurs modernes qui ouvrent
l'appétit (vert anis, bleu Provence, chocolat chaud, homard...).
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Vestes très techniques en cuisine  Depuis quelque
temps, le monde du sport fait appel aux dernières avancées de l'industrie textile. Or,
il n'a échappé à personne que la cuisine est un sport à part entière : conditions de
travail extrêmes dues aux températures élevées et au stress du coup de feu. C'est
pourquoi, après avoir créé le premier pantalon 'climatisé' dont la ceinture fait
l'objet d'un dépôt de brevet international, Clément a décidé de révolutionner la veste
de cuisine avec le concept 'Dry Up'. Il s'agit d'une combinaison de trois matières : une
fibre qui régule la température du corps en évacuant la transpiration, une maille
ajourée qui optimise la circulation d'air et un poly-coton dernière génération qui
permet de structurer le vêtement. Des tests ont été effectués pour la mise au point de 'Dry Up', en collaboration avec des cuisiniers. Les réactions étant unanimes, une nouvelle ligne a été créée. 4 modèles : classique (Wembley), moderne (Maracana), futuriste (Kobé) et un modèle féminin (L'Estoril). A découvrir absolument. |
 Un smoking lavable en machine. Le couturier Pierre Talamon propose un smoking 100 %
polyester, lavable en machine. Le col est en soie lavable ainsi que la baguette du
pantalon. La veste peut être droite (1 bouton col châle) ou bien croisé (2 boutons
boutonnants). Le pantalon a 2 pinces ou peut être réalisé sans pince, légèrement
fuselé pour une silhouette différente. Le prix de base de ce smoking est de 290 euros
HT. Délais : 1 semaine pour du prêt-à-porter, 3 semaines pour du sur mesure. Pierre
Talamon propose également des modèles personnalisés. |
Création & Image, réunissant les marques uniformes Balenciaga, Carven, Balmain et Claude de Tourtour, est spécialisé dans la création, la conception, la fabrication et la distribution d'uniformes. La démarche qualité Iso 9000 garantit des fabrications conformes aux exigences de ses clients. Son défi : adapter l'esprit couture et les techniques modernes à la valorisation des entreprises.
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L'Hôtellerie Restauration n° 2854 Magazine 8 janvier 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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