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Loir-et-Cher

Une page se tourne dans le syndicalisme hôtelier

Après 15 années de présidence, Jacques Fréalle abandonne son poste à la Confédération des professionnels de l'hôtellerie de Loir-et-Cher, désormais présidée par Michel Cellier.

 
Jacques Fréalle, ancien président départemental, et Roland Magne, président national.

En quelques années, Jacques Fréalle a réussi à symboliser l'hôtellerie départementale : il est vrai que le patron du Domaine de Seillac présidait la chambre de l'hôtellerie de Loir-et-Cher depuis plus de 15 ans. Il a pourtant passé la main lors de la dernière assemblée générale tenue en présence de Roland Magne, mais tout en gardant la présidence départementale des hôteliers, et bien sûr, son mandat national à la confédération. Les représentants des 450 adhérents ont donc élu Michel Cellier à la présidence de la chambre, désormais appelée Confédération des professionnels indépendants de l'hôtellerie de Loir-et-Cher. Installé à Nouan Michel Cellier, 49 ans, dirige depuis 22 ans un double établissement : un restaurant de 170 places, Le Rhinocéros, et Le Tango, une discothèque de 700 places. Au total, avec ses deux affaires, Michel Cellier dirige une équipe d'une vingtaine de salariés avec un chiffre d'affaires proche des 7 MF. Le nouveau président est tout sauf un novice du syndicalisme avec de solides et anciennes responsabilités dans le secteur des discothèques comme président départemental et vice-président national. L'assemblée générale a montré la combativité des adhérents, dont certains envisageaient même d'aller bloquer Rungis juste avant Noël. Les problèmes de TVA, de RTT ou de charges sociales sont naturellement au cœur des revendications du syndicat, même si Michel Cellier souhaite apporter un regard nouveau, notamment sur les problèmes des bars et des fermetures administratives. Un domaine dans lequel il souhaite mobiliser afin de parvenir à des "fermetures judiciaires, contre lesquelles les appels seront possibles, et non plus des décisions administratives et autoritaires". Le syndicat du Loir-et-Cher est aujourd'hui le seul de la région à être affilié à la confédération, les cinq autres départements ayant rejoint l'Umih.

Pour une meilleure représentativité
"Mais la division syndicale n'est pas grave, insiste Michel Cellier. Il est dommage que la confédération ait explosé pour des raisons de personnes et sous la volonté hégémonique de l'Umih. Nous ne ferons pas la guerre. Mais je ne serai pas pour autant le fossoyeur de la confédération dans le département." Pas question donc de rejoindre l'Umih, même s'il attend avec impatience le congrès national de la confédération, qui aura lieu en avril à Niort, et qui devrait élire un nouveau président et peut-être définir une nouvelle politique. Avec ses 450 adhérents, la confédération départementale regroupe la moitié des établissements du Loir-et-Cher. Michel Cellier voudrait encore renforcer cette représentativité et donc syndiquer davantage de petits établissements, en particulier dans les zones rurales : "Il faut, affirme le nouveau président, être représentatif de tous les établissements, pas simplement de l'élite, des plus grands ou de ceux qui tournent bien. C'est pourquoi ma présidence sera avant tout celle de la proximité."
J.-J. Talpin


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L'HÔTELLERIE n° 2699 Hebdo 04 Janvier 2001


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