16 départements confinés à partir de ce vendredi minuit

L'Ile-de-France, les Hauts-de-France, les Alpes-Maritimes, la Seine-Maritime et l'Eure, soit 16 départements, passent en confinement pour au moins un mois et un couvre-feu qui s'adaptera à l'heure d'été : retrouvez l'essentiel du discours de Jean Castex lors de sa conférence de presse du 18 mars.

Publié le 19 mars 2021 à 12:18

L'épidémie s'accélère

Nous avons enregistré 38 000 cas sur la seule journée de hier, 35 000 aujourd’hui. Le nombre de nouveaux cas a augmenté de 23,6 % en une semaine. Cette reprise dessine en réalité ce qui s’apparente de plus en plus clairement à une troisième vague, alors même que nous approchons du chiffre terrible des 100 000 morts.Cette troisième vague s’observe d’ailleurs, à des degrés divers, dans plusieurs autres pays européens. Cette troisième vague, nous en connaissons la cause : l’arrivée du variant britannique qui représente maintenant près des trois quarts des contaminations. Ce variant britannique, nous savions – et je vous l’avais dit – qu’il était plus contagieux. Nous découvrons peu à peu qu’il est en réalité à la fois plus virulent et potentiellement plus grave. Et cela se vérifie dans les chiffres de nos services de réanimation. Hier, 4269 malades de la Covid étaient hospitalisées en réanimation. Chaque jour, environ 330 nouveaux malades arrivent en réanimation : cela représente une personne toutes les 4 minutes !

Stratégie territorialisée

C’est ainsi que 23 départements ont été placés sous une surveillance renforcée et qu’un confinement le week-end a été mis en place dans les agglomérations de Dunkerque et de Nice le 25 février dernier, puis dans le département du Pas-de-Calais le 6 mars dernier.

Ces décisions ont été prises sur la base de critères sanitaires : un taux d’incidence au-dessus de 400 cas pour 100 000 habitants, une pression hospitalière dans ces territoires atteignant déjà la cote d’alerte, une dynamique laissant entrevoir une nette dégradation si rien n’était fait pour l’enrayer.

Pression hospitalière très élevée en Ile-de-France 

Il y a ce soir près de 1 200 personnes admises en réanimation en Ile-de-France. C’est déjà plus que le niveau qui avait été atteint au pic de la deuxième vague au mois de novembre. Grâce aux efforts considérables de tous les établissements, publics comme privés, nous avons encore augmenté nos capacités d’accueil en soins intensifs et nous pouvons encore accueillir au moins 300 à 500 malades supplémentaires. Dans la région Hauts-de-France, le taux d’incidence s’élève ce soir à 381. Si le seuil de 400 n’est pas encore atteint, il devrait l’être très rapidement au vu des rythmes de progression que nous enregistrons. Il est vrai que la situation épidémique n’est pas équivalente entre les différents départements mais la situation critique des services hospitaliers de cette région y est maintenant partout très préoccupante. Comme en Ile-de-France, le pic de la deuxième vague a également été atteint et dépassé. Il en est de même des départements de la Seine–Maritime et de l’Eure où l’on observe des niveaux d’incidence moindres mais deux éléments critiques : une augmentation très forte et surtout, des capacités de réanimation déjà presque totalement saturées.

Nouvelles mesures

Le confinement le week-end qui s’applique dans les Alpes-Maritimes et le Pas-de-Calais depuis quelques semaines, a eu un effet réel mais le bilan que l’on peut en faire est qu’il est insuffisant pour casser fortement la dynamique de l’épidémie, qui s’accélère. Dans le Pas-de-Calais, la situation s’est stabilisée mais peine à s’améliorer. Dans les Alpes-Maritimes, une réelle baisse observée dans un premier temps semble s’atténuer depuis quelques jours. Je voudrais saluer la mobilisation de la population et des élus de ces territoires qui s’arcboutent pour lutter face à l’épidémie.

Mais face à l’accélération du virus et la pression qui s’accentue sur nos services hospitaliers, nous devons aller plus loin et mettre en oeuvre des mesures plus exigeantes dans les départements dont la situation est la plus critique.

Ces départements sont donc au nombre de 16. Il s’agit des 8 départements d’Ile-de-France, des 5 départements des Hauts-de-France, des Alpes-Maritimes, de la Seine-Maritime et de l’Eure. Le Gouvernement a procédé à des concertations avec leurs élus locaux et j’ai moi-même reçu hier les présidents des assemblées et des groupes parlementaires.

Dans ces 16 départements, de nouvelles mesures de freinage massives de l’épidémie interviendront à compter de ce vendredi soir minuit, et pour quatre semaines. C’est une troisième voie que nous retenons, une voie qui doit permettre de freiner sans enfermer. Ces mesures de confinement ne seront pas la reprise telle quelle de celles que nous avions mises en place en mars et en novembre dernier.

Dans les 16 départements concernés par ces nouvelles mesures, nous maintiendrons le parti pris de laisser les écoles ouvertes. Préserver autant que possible, l’éducation de nos enfants, il s’agit d’un choix qui nous distingue de beaucoup de nos voisins et que nous entendons préserver aussi longtemps que cela sera possible. Les écoles maternelles, les écoles élémentaires, les collèges fonctionneront donc normalement. Pour les lycées qui sont déjà pour plus des deux tiers en demi-jauge, ils basculeront en totalité dans ce fonctionnement. Et les universités continueront à fonctionner selon le rythme actuellement en vigueur.

S’agissant des commerces, comme en mars et en novembre, seuls les commerces vendant des biens et des services de première nécessité seront autorisés à ouvrir. Cette notion de bien de première nécessité sera étendue aux livres et à la musique, ce qui permettra aux libraires et aux disquaires de rester ouverts.

Déplacements

S’agissant des déplacements hors du domicile, notamment pour pouvoir s’aérer, se promener, faire du sport, ils seront encadrés mais selon des règles plus souples qu’en mars et novembre dernier. Car on sait aujourd’hui qu’on se contamine infiniment moins quand on se promène en plein air qu’en étant regroupés, sans masque, en intérieur.

Concrètement, il sera possible de sortir de chez soi pour se promener, s’aérer ou faire du sport, en journée, sans aucune limitation de durée mais avec une attestation et à la condition de rester dans un rayon limité à 10 kilomètres autour de chez soi. Pour les habitants des territoires concernés, les déplacements inter-régionaux seront par ailleurs interdits sauf motifs impérieux ou professionnels.

Le dispositif de couvre-feu sera maintenu selon les mêmes règles qu’aujourd’hui. Avec une différence cependant : l’heure de début passera de 18 heures à 19 heures, et cet ajustement lié à l’arrivée prochaine de l’heure d’été s’appliquera à compter de samedi prochain et concernera tous les départements et pas seulement ceux soumis à des mesures renforcées.

Ce choix de moins restreindre les possibilités de sortir de chez soi doit cependant s’accompagner d’une vraie vigilance : il s’agit clairement de rendre possible le fait d’être à l’extérieur, mais pas d’aller chez des amis pour y faire la fête ou s’y retrouver en nombre, sans distance ni masque. On sait je le répète que ce sont d’abord dans ce type de circonstances que le virus prospère.

De même, rendre plus facile les activités en extérieur ne doit pas être le prétexte à barbecues entre amis, à des regroupements dans l’espace public ou dans les parcs et jardins, ou encore des attroupements devant certains bars qui servent à boire ou à manger en vente à emporter. Des consignes strictes seront passées aux préfets pour interdire la fréquentation de certains espaces publics ou même les manifestations et regroupements quand leurs conditions d’organisation créent un vrai risque sanitaire.

Vaccination

C’est bien la campagne de vaccination qui va nous permettre de sortir de cette crise. Cette campagne progresse et s’accélère fortement.

L’agence européenne du médicament vient, il y a quelques minutes, de rendre l’avis que nous attendions. Il confirme que le vaccin AstraZeneca est un vaccin qui est non seulement très efficace pour lutter contre l’apparition de formes graves de la maladie, mais qui est aussi un vaccin sûr, sans danger.

Dès demain matin, la Haute autorité de santé française, qui est chargée dans notre pays de formuler les indications de tel ou tel vaccin, actualisera sa recommandation s’agissant du vaccin AstraZeneca, afin que nous puissions reprendre immédiatement dans la foulée, dès demain après-midi, la campagne de vaccination.

Comme je l’ai déjà indiqué, je me ferai vacciner demain avec ce vaccin, pour montrer que nous pouvons avoir toute confiance. Je veux en profiter précisément pour dire toute ma confiance et tout mon soutien aux professionnels de santé de ville, médecins comme pharmaciens, qui pourront reprendre la vaccination dès demain après-midi et que je remercie pour leur engagement sans faille dans la course de vitesse que nous menons.

Nous voulons avoir vacciné, d’ici mi-mai, au moins 20 millions de personnes, soit la totalité de la population volontaire de plus de 50 ans. Nous voulons avoir vacciné, d’ici mi-juin, 30 millions de personnes, soit les deux tiers de la population de plus de 18 ans volontaires.

Covid19 Covid19 #confinemnet#


Publié par Sylvie SOUBES



Commentaires
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Mamadou Diallo

vendredi 19 mars 2021

Bonjour. La livraison sera t’elle maintenue après 19h pour les restaurants et si oui il y a t’il une heure limite ?

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