Décret plage en Méditerranée : l'économie du sable ne fait plus rêver

Alors que le décret plage entre en application sur le littoral méditerranéen, certains établissements sont en cours de démolition, tandis que les lots proposés par ailleurs en appel d'offres attirent moins qu'auparavant.

Publié le 22 février 2018 à 16:25
À Pampelonne (Var)

À Ramatuelle, l'appel d'offres pour l'attribution des concessions de la plage de Pampelonne (2019-2030) a pris fin le 30 novembre 2017.

Alors que le nombre de concessions de plage-restaurants va être réduit de 27 à 23, seulement une cinquantaine de candidats ont répondu à l'appel d'offres sur les lots de plage.

Les conditions drastiques exigées dans l'appel d'offres, tant architecturales et environnementales du fait de l'application du schéma d'aménagement, des conditions financières plus exigeantes (pourcentage sur le chiffre d'affaires plus élevé, droit d'entrée à 2 500 € HT du mètre linéaire, etc.), mais aussi des surfaces, un linéaire et des périodes d'exploitation réduites, conséquences de l'application du décret plage, en ont découragé plus d'un, inquiets de la viabilité économique des futures entreprises.

À Cannes (Alpes-Maritimes)

22 lots ont été proposés en appel d'offres, au lieu de 24 qui existaient. Il était prévu que 6 lots soient supprimés mais la municipalité de Cannes a finalement trouvé un consensus : les droits d'entrée des concessionnaires de plage ont été augmentés pour contribuer au financement du ré-ensablement et donc de l'élargissement de la plage de la Croisette.

Là aussi, les établissements de plage attirent moins, seulement 32 candidats ont répondu à l'appel d'offres. 20 plagistes sortants ont vu leur concession renouvelée.

L'application du décret va se faire en deux temps, une première tranche après l'été 2018, l'autre l'année suivante.

À Vallauris-Golfe-Juan (Alpes-Maritimes)

Deux des trois restaurants emblématiques de la plage du Soleil à Golfe-Juan (Alpes-Maritimes), Tetou et Vallauris Plage, sont en cours de démolition. Les propriétaires, jugés comme "occupant sans droit ni titre le domaine public maritime" avaient jusqu'au 11 janvier pour démonter leur établissement. Bien qu'ils aient déposé un recours au Tribunal administratif, celui-ci n'est pas suspensif.

Mercredi 31 janvier, les pelleteuses sont donc entrées en action pour détruire ces établissements qui existaient bien avant la promulgation du décret plage en 2006. Le troisième établissement, Nounou, subira le même sort après expertise de désamiantage.

Les salariés de ces établissements se sont réunis en collectif et ont manifesté pacifiquement dimanche 28 janvier pour protester contre la disparition de leurs emplois.

À Juan-les-Pins (Alpes-Maritimes)

Sur le secteur Courbet (proche du centre-ville), cinq lot ont été pourvus, deux seront ouverts à l'année, trois en saisonniers. Si les travaux de démontage, supportés par la municipalité, sont en cours, il n'est pas certain que les établissements ouvrent pour l'été 2018.

La situation est plus tendue sur les plages du secteur Courbet : les dix plagistes concernés n'ont pas répondu à la délégation de service public. "Nous avons tenté un dialogue avec la mairie pour revoir le cahier des charges, explique Bernard Matarasso, président de l'Umih 06-Antibes-Juan-Les-Pins. Nous refusons d'avoir le démontage des établissements à notre charge ainsi que 18 mois sans activité."

La municipalité a suspendu l'appel d'offres sur ce secteur tandis que les plagistes ont déposé un recours aux tribunaux administratifs de Nice et de Marseille. 

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Publié par Marie TABACCHI



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