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Les résultats du Forum citoyen d'Heineken sur le rôle social du bistrot

Vie professionnelle - vendredi 17 décembre 2010 15:06
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En octobre et novembre, Heineken France a réuni un panel de vingt 'citoyens' recrutés par l'Ifop et représentant la diversité française, géographique, sociétale, socioprofessionnelle, etc. Un 'forum citoyen' auquel l'on a demandé de plancher sur cette question : comment redonner leur place aux cafés dans la construction du lien social en France ? Réponses.



Pour les citoyens, constate Heineken, les cafés ont un rôle central à jouer dans la construction du lien social, étant un lieu d’accueil, de rencontre, de rendez-vous, d’écoute, d’information, qui peut être éducatif, voire apporter du réconfort et faciliter l’insertion. Aussi, les cafés sont les lieux qui offrent, à travers une activité commerciale, un espace de liberté et d’évasion que l’on choisit –ou non– de fréquenter. Et dans lequel on est l’égal de son prochain : le café est ainsi vécu comme un lieu socialement neutre où les différences et les barrières s’effacent. Ce rôle de lien social est aussi lié au fait que les cafés sont, aux yeux des citoyens, synonymes de plaisir, notamment quand on peut y partager un sentiment d’appartenance à un même groupe. Enfin, ils considèrent que les cafés sont susceptibles de remplir un rôle utilitaire à travers les services de proximité qu’ils peuvent fournir, par exemple en facilitant le quotidien dans les zones rurales.  Les citoyens rappellent que selon eux, un quartier sans café ni commerce est un café sans vie. Il en va donc de l’intérêt de la collectivité d’accompagner leur développement, estime Heineken.

Trop de réglementations
Les réglementations qui pèsent sur les cafés (interdiction de fumer, horaires de fermeture…) sont perçues comme parfois trop rigides car fondées sur une représentation obsolète des cafés, liée à la volonté de lutter contre l’alcoolisme. Les intervenants ont fait part de leurs inquiétudes quant aux conséquences négatives sur le développement des cafés, et dans ce cadre recommandent aux pouvoirs publics de repenser la législation sur les implantations des cafés, d’assouplir ponctuellement la législation sur les horaires, de faciliter l’installation de terrasses et de favoriser le transfert des licences, voire réfléchir à la pertinence de la notion de licence.
Pour aller plus loin, ils proposent également des solutions d’aides
aux cafés, impliquant notamment les autorités publiques et les élus :
aider en termes financier et promotionnel, surtout dans les communes rurales, organiser certains événements officiels dans les cafés (remise de décorations, vin d’honneur faisant suite à des manifestations officielles…), engager une réflexion sur la Sacem afin de trouver des pistes de solution aux coûts de droits d’auteur, lesquels sont un frein à l’organisation d’événements ponctuels dans les cafés, engager une réflexion sur l’organisation des quartiers, de l’urbanisme, engager le dialogue…

Donnant donnant
Un soutien qui demanderait en retour un engagement de la profession. Ainsi, pour que ces assouplissements ne se heurtent pas trop aux résistances des riverains et voisins, les citoyens estiment que les cafetiers doivent faire preuve de responsabilité et doivent dialoguer avec leur environnement immédiat. Ils considèrent que les cafetiers doivent prendre conscience de la nécessité de favoriser les comportements citoyens des consommateurs (notamment sur le bruit, le passage des poussettes et des fauteuils roulants), le dialogue avec les voisins… Ces engagements pourraient, toujours selon les intervenants, prendre la forme d’une Charte affichée à l’entrée de l’établissement.
Le café n’est plus à leurs yeux un simple “débit de boisson”, mais
un lieu dans lequel doivent pouvoir se rencontrer l’offre du café, au sens le plus large du terme, et une demande spécifique du client. Pour ce faire, le café doit s’intégrer dans la vie de son quartier, et répondre aux demandes spécifiques de la population. Le respect par les cafetiers de ces attentes et demandes recèle selon d'une finalité majeure : inciter de nouveaux segments de population à fréquenter les cafés, et intégrer les établissements dans la vie quotidienne des Français termine Heineken.

 

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