Édito de l'hedomadaire 3217 du 23 décembre 2010 : “Roissy, aller simple”
Vie professionnelle - mercredi 22 décembre 2010 11:04
Ajouter l'article à mes favoris
Suivre les commentaires Poser une question
Ajouter un commentaire Partager :
Article réservé aux abonnés
Suivre les commentaires Poser une question
Ajouter un commentaire Partager :
À chaque nomination d’un nouveau ministre ou secrétaire d’État au Tourisme, l’heureux élu ne manque pas d’afficher, dès...
À chaque nomination d’un nouveau ministre ou secrétaire d’État au Tourisme, l’heureux élu ne manque pas d’afficher, dès sa prise de fonction une volonté farouche d’améliorer l’accueil de nos visiteurs. Il faut croire, pour reprendre le mot cruel du général de Gaulle, qu’il s’agit d’une question d’avenir qui le restera.
Or, en ces temps de difficultés particulières dues à des conditions atmosphériques somme toutes normales en cette saison - il n’ y a que les médias pour s’étonner qu’il neige en hiver - rien de tel pour notre secrétaire d’État au Tourisme, qui pourrait d’ailleurs faire signe à son collègue des Transports qui fut naguère un animateur inlassable du groupe Tourisme de l’Assemblée nationale, de se mettre dans la peau d’un touriste de base qui débarque à Roissy pour passer quelques jours à Paris.
En clair, MM. Frédéric Lefebvre et Thierry Mariani, authentiques bizuths de la fonction ministérielle, pourraient tirer grand profit d’une rapide - ne leur demandons pas de répéter la galère quotidienne des abonnés de la ligne B du RER - expérience qui les obligerait, une heure ou deux, à prendre conscience d’une douloureuse réalité difficile à percevoir derrière la vitre fumée de leur limousine officielle.
Et peut-être en déduiront-ils qu’au delà des discours de circonstances devant les congrès professionnels, leur première action en faveur de cette fameuse qualité de l’accueil devrait s’exercer à l’égard des services de l’État ou de ceux qui sont contrôlés par la puissance publique.
Le plus urgent concerne bien évidemment la SNCF : des rames de wagons dignes d’une démocratie populaire des années 1950, une atmosphère glauque dans un décor kafkaïen, l’absence de place pour tout bagage (un comble pour la ligne reliant le principal aéroport du pays au centre de la capitale !), et bien sûr, aucun accès pour les handicapés qui devront se rabattre sur les taxis, à condition que l’autoroute ne soit pas fermée pour cause de verglas.
Ils pourront peut-être par la même occasion alerter la direction d’Aéroport de Paris sur l’absence de politique suivie en matière de propreté des lieux d’aisance, autre point trop souvent négligé qui constitue, hélas, le premier contact avec notre douce France.
Vous l’avez compris, il serait vain de se contenter de pieuses exhortations à l’égard des professionnels de l’accueil, d’imposer des normes de sécurité, d’accessibilité, de confort de plus en plus rigoureuses, ce qui est tout à fait normal, et de laisser les services publics dans un état de délabrement qui risque fort de brouiller l’image de la Ville lumière et au-delà, de tout le pays.
L. H. |
Derniers commentaires
L'Ambroisie change de propriétaire
Après deux années difficiles, l'activité affaires reprend des couleurs
Benoît Vidal ferme son restaurant doublement étoilé Michelin
A quoi sert le Resto-Score
Le Domaine des étangs rejoint Auberge Resorts Collection