Lancement d’un appel d’offres pour la création d’une Cité de la gastronomie
Suivre les commentaires Poser une question
Ajouter un commentaire Partager :
Tours (37) Après l’inscription du repas gastronomique des Français au Patrimoine de l’humanité par l’Unesco, ses promoteurs appellent à la création d’un grand lieu culturel.

Après avoir été rendue publique le 17 novembre, à Nairobi (Kenya), la décision de l’Unesco d’inscrire le repas gastronomique des Français au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité a été présentée vendredi 19 novembre à Tours. La ville a en effet été à l’origine de la démarche lancée il y a quatre ans par Francis Chevrier, le directeur de l’Institut européen d’histoire des cultures de l’alimentation (IEHCA).
De grands professionnels de la gastronomie étaient présents, comme Guy Savoy, Michel Guérard, Jean Bardet ou Yves Camdeborde. “C’est à une révolution culturelle, a expliqué Francis Chevrier, que nous appelle l’Unesco en considérant la gastronomie digne de figurer au panthéon des créations humaines, au même titre que le théâtre, la danse, la musique l’architecture.” Mais pas question de considérer la gastronomie française comme la meilleure du monde. Ce sont les pratiques sociales liées au repas qui ont été retenues : “La bonne bouffe rituelle qui marque les temps forts de la vie des individus.”
“Cette décision de l’Unesco nous oblige, a insisté Jean-Robert Pitte, président de la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires, il y a des engagements précis pris par l’État. Il faut aussi que cela représente un électrochoc pour les professionnels.” Loin d’être un achèvement, la décision d’inscription se veut être une première étape. La Mission pourrait ainsi poursuivre ses travaux sur d’autres demandes comme ‘Vin et Terroir’.
Vers un grand lieu culturel
À terme, le débouché le plus probable devrait être la création d’une cité de la gastronomie définie comme un espace de découverte et de dégustation, un centre de formation avec des chefs en résidence, une vitrine de l’excellence culinaire, un pôle de développement touristique... L’État s’est engagé à “initier une réflexion” sur cette structure, sans toutefois parler de moyens. C’est pourquoi la Mission a lancé un appel à candidatures pour lequel plusieurs villes se sont d’ores et déjà manifestées : Saint-Denis (93), Lyon (69), Bordeaux (33), Fontainebleau (77), Joigny (89), Épernay (51), Beaune (21) et Tours. Jean-Robert Pitte, de son côté, penche pour l’Hôtel de la Marine, inoccupé, place de la Concorde à Paris (VIIIe). Cette “cité de la gastronomie doit bénéficier du même rayonnement que la cité de la musique ou la cité de l’architecture”, assure-t-il.
Jean-Jacques Talpin |
Derniers commentaires
L'agrodigesteur Biomost de Presse à Balle, pour digérer les déchets
1 000 € remboursés pour l'achat d'un four mixte iCombi !
Botulisme : quels risques, comment s'en prémunir
Une saison estivale "excellente", se réjouit Olivia Grégoire
Chaînes hôtelières : pourquoi ils adhèrent ?