Édito du 25 novembre 2010 : "Au firmament de l'humanité"
Vie professionnelle - mercredi 24 novembre 2010 10:38
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Ne boudons pas notre plaisir : la décision de l’Unesco d’inscrire au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité le repas gastronomique des Français ne peut que flatter légitimement l’orgueil du coq gaulois.
D’autant que nous aurions sans doute peu apprécié que, dans cette catégorie où nous entendons dominer la planète, les sages de l’UNESCO fassent droit aux prétentions mexicaines et italiennes. On passera sur la candidature du pays des tacos et des tortillas, pour considérer que l’Hexagone était d’autant plus destiné à décrocher le podium que nos voisins transalpins ont suffisamment manœuvré dans le passé pour obtenir que pratiquement toutes les villes du pays soient inscrites au fameux Patrimoine mondial - elles le méritent certes, mais tout de même -, sans oublier les innombrables zones archéologiques ou naturelles qui font de la Botte un patrimoine mondial à elle toute seule .
Donc, forts de cette distinction qui était loin d’être acquise -il a fallu dominer une sélection variée qui allait de la technique des cloisons étanches des jonques chinoises à la musique marimba dans la région sud du Pacifique colombien, et on en passe -, nous sommes aujourd’hui confrontés à la lourde tâche de faire honneur à cette reconnaissance.
Car la mission qui incombe dorénavant à tous les promoteurs de cette candidature française relève de l’intérêt national, s’agissant d’une pratique qui concerne l’ensemble de la population française dans son culte de la pratique gastronomique aux occasions festives de la vie.
La profession, il est vrai, a joué depuis des décennies un rôle fondamental dans la promotion de notre art culinaire, tant à l’étranger par l’activité des chefs sollicités pour des manifestations de prestige, que dans l’Hexagone par le maintien de traditions fortes de leur diversité, d’un savoir-faire ancestral et précieusement transmis de générations en générations, envers et contre toutes les vicissitudes de la conjoncture et l’émergence de comportements alimentaires réducteurs.
C’est dire combien il est dangereux de se bercer d’une illusoire autosatisfaction alors que la reconnaissance de l’UNESCO implique, au contraire, de tout mettre en œuvre pour faire fructifier ce regain de notoriété internationale.
Il faut espérer que les pouvoirs publics seront sensibles aux arguments du professeur Jean-Robert Pitte, président de la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires, qui voit enfin ses efforts aboutir. Et, pourquoi pas, lui accorder la création d’une Cité de la Gastronomie qui pourrait avantageusement occuper les locaux vides de l’Hôtel de la Marine sur la Place de la Concorde.
L. H. |
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