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Édito du 12 novembre 2010 : "Autres temps"

Vie professionnelle - mercredi 10 novembre 2010 12:26
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Décidément, rien n’est simple chez Accor. Reprenons : en 1997, après trente ans de développement à coups de créations, rachats, introduction en bourse, révolutions dans le management et le marketing d’une hôtellerie française figée dans ses traditions, les fondateurs Paul Dubrule et Gérard Pélisson passaient officiellement la main à Jean-Marc Espalioux. Mais la conviction affichée des vertus managériales d’un ‘inspecteur des finances’ n’entraîna jamais l’adhésion des ‘barons historiques’ d’un groupe où le charisme des fondateurs, toujours présents dans la vie quotidienne de l’entreprise, continuait de l’emporter sur toute autre considération.

En août 2005, au terme d’une controverse médiatique qui prit parfois un tour déplaisant à l’égard d’un brillant énarque dont le principal défaut était de ne pas être accepté par les fidèles des ‘papys’, c’est Gilles Pélisson qui est choisi. Manager incarnant la modernité, diplômé de Harvard, déjà passé par Accor chez Novotel et aux États-Unis avant de diriger Eurodisney, puis Bouygues Telecom, son parcours plaidait tout autant pour sa candidature que le nom emblématique de son oncle.

Mais les temps avaient changé et la répartition du capital du groupe s’était modifiée avec l’arrivée d’investisseurs professionnels, ces fameux fonds dont nul ne sait s’ils sauveront la planète ou la conduiront au désastre.

Les exigences de rentabilité à court terme modifièrent sensiblement les orientations d’Accor, par la politique d’allègement de l’immobilier, la fameuse technique de ‘l’asset right’ qui fait la part belle au développement de la franchise, à l’instar de nombreux groupes hôteliers qui ont pris modèle sur… McDonald’s.

Et depuis cinq ans, la conduite des affaires a également évolué dans un sens qui bouscule les traditions hexagonales où les conflits, les trahisons, les ‘petits meurtres entre amis’, se réglaient traditionnellement au terme de longues, et autant que faire se peut, bienséantes négociations.

C’est par un communiqué en date du 3 novembre - dont la phrase essentielle tient en deux petites lignes : “le conseil d’administration a donc mis fin au mandat de directeur général de Gilles Pélisson et a nommé Denis Hennequin directeur général exécutif à compter du 1er décembre 2010” -, que la décision a été rendue publique, les hommages à l’ancien p.-d.g. relevant du service minimum après avoir souligné le constat de “divergences stratégiques”

Il appartient donc aujourd’hui à l’ancien président Europe de McDonald’s, dont la gestion du géant du fast-food sur le Vieux Contient est jugée exemplaire (20 % des restaurants du groupe et 40 % du résultat global !) d’appliquer chez Accor des méthodes qui ont fait leur preuves.

Mais Accor, c’est aussi une longue histoire d’amour, de passion et d’enthousiasme qui n’est peut-être pas terminée. Juste une petite méditation sur l’Amérique du grand capital : chez Hilton, Barron Hilton (qui regrette parfois les frasques de sa petite-fille), chez Marriot, Bill Marriot Jr, chez Hyatt, Thomas Pritzker (famille fondatrice du groupe) sont toujours à la tête ou membres du ‘board’ des entreprises qui portent leur nom.
L. H.

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par Corinne Veyssière
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