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Biarritz accueille le congrès de l'Umih du 23 au 25 novembre

Vie professionnelle - lundi 15 novembre 2010 19:04
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64 - Pyrénées-Atlantiques Le congrès national de l'Umih ouvre mardi 23 novembre à Biarritz, fief de Roland Héguy, président confédéral. La profession et la municipalité travaillent en étroite collaboration et depuis des années à l'évolution de la ville. Regard actuel.



La station balnéaire a quitté son statut saisonnier au profit d'une activité à l'année.
La station balnéaire a quitté son statut saisonnier au profit d'une activité à l'année.

Plus de 600 participants sont attendus pour le 58ème congrès de l’Umih qui va se dérouler du 23 au 25 novembre à Biarritz. Parmi eux, certains se souviendront sans doute de la 49ème édition du congrès national du syndicat, alors FNIH. La station balnéaire avait rouvert ses portes durant trois jours pour accueillir la profession dans sa migration automnale, puis les avaient sagement refermé, pelotonnée jusqu’au printemps suivant. En 2010, nouvelle donne. La cité s’est ouverte et s’exprime à l’année. Un changement de cap né d’une volonté politique et d’un travail mené conjointement avec la profession. Lors de son élection, en 1991, l’actuel sénateur-maire de Biarritz, Didier Borotra, bataille pour la réhabilitation du casino municipal. Aux affaires, le premier magistrat perçoit la nécessité de mettre en place une dynamique nouvelle. En 1996, une structure baptisée Biarritz Tourisme est créée avec, pour mission, de booster “l’économie locale au travers de l’activité touristique” résume Olivier Lépine, directeur de l’Office de tourisme biarrot. “Tout était fermé, ou presque, d’octobre à avril. Le premier travail a été d’expliquer à tous les professionnels, à tous les acteurs concernés et tous les niveaux qu’il fallait ouvrir pour changer l’image.” Pas simple. “Ceux qui étaient prêts à le faire nous rétorquaient qu’il fallait ramener du business. Nous avons alors misé sur les congrès et les séminaires. En 97/98, 20% à 30% du parc hôtelier était désormais ouvert à l’année, ce qui nous a permis de multiplier les événements et tout s’est enclenché. Derrière ces ouvertures, les autres commerces se sont adaptées.” Un parc hôtelier équilibré (à peu près 1/3 dans les trois principales catégories), entièrement rénové depuis le début des années 2000 et en augmentation de 30%. Il est de 2500 chambres. 

Dialogue permanent avec les hôteliers et les restaurateurs
“Autour de ça, nous avons provoqué une activité culturelle avec plus de 100 spectacles à l’année, ce qui était important pour la vie de la ville. La clientèle vient de 80 à 100 Km alentour, elle dîne sur place et reste aussi pour le week-end, sans compter les troupes qui se produisent… Tout cela génère de l’activité.” Quant au surf, au golf et à la thalassothérapie, ce sont “des produits commerciaux thématiques qui ont permis de sécuriser les marchés. Le surf et le rugby ont aussi servi à rénover l’image Biarritz qui est passée du statut de ville de retraités à  ville sportive et jeune.”. Quand le Biarritz Olympique (BO) se retrouve en quart ou en demi finale de la coupe d’Europe contre l’Irlande, ce sont aussi 5 à 6000 irlandais qui débarquent en territoire basque pendant deux ou trois jours. Et puis, souligne encore Olivier Lépine, une équipe de rugby qui gagne donne à sa ville “une image de conquérant”. Biarritz a été également parmi les premières destinations françaises, dès 1999, à parier sur les vols ‘low cost’.  L’aéroport est passé de 400 000 à 1 million de passagers en dix ans. “Les gens craignaient ce type de clientèle mais le principe s’est révélé positif. “Quelqu’un qui a un budget de 400 euros et qui ne va dépenser que 40 euros dans l’avion va dépenser dans l’hébergement, le loisir… Tout le monde en profite, du camping à l’hôtel 5*.” La clientèle low cost reste en moyenne 4,7 nuits. “L’hôtellerie est passé d’un taux d’occupation de 53 à 55% sur cinq mois à 60% à l’année avec des prix moyens qui n’ont cessé de progresser, termine Olivier Lépine en insistant sur cette notion essentielle à ses yeux : “sans cette étroite collaboration et discussion permanente entre les institutionnels et les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration, nous n’aurions pas pu réussir cette mutation.”
Christophe Lévy, propriétaire de l’hôtel Oxo, un deux étoiles biarrot, qu’il a repris et rénové il y a un peu plus de trois ans, n’est pas issu du sérail. Il confirme cependant et plébiscite la dynamique instaurée, en citant, par exemple, la Halle Iraty, inaugurée en 2009, qui permet désormais l’accueil de congrès allant jusqu’à 1500 participants. “Nous avons une montée en puissance de salons sur des thèmes différents comme le chocolat ou l’immobilier. Au printemps 2011, nous aurons aussi l’inauguration de la cité de l’océan et du surf, qui vient compléter l’agrandissement du musée de la mer. La ville est dans la tendance, elle est proche de tout ce qui touche à l’océan dans le respect de la nature. Il y a un taux de remplissage directement lié à toute cette offre.” L’hôtelier, qui est au bureau de l’Umih 64, revient à son tour sur la qualité de l’infrastructure hôtelière. “Nous avons la chance d’avoir une hôtellerie très en avance sur les normes. Un quart de l’hôtellerie est totalement aux normes, y compris les gros porteurs” se félicite ce professionnel qui rappelle que la profession biarrote a enregistré chaque année un point de taux d’occupation supplémentaire entre 2002 et 2008.

Nouvelles clientèles en provenance des Pays Bas et de Scandinavie
“Nous avons subit un léger recul en 2009 et 2010 est stable, avec un léger frémissement depuis mai. L’ouverture, il y a 18 mois, de liaisons low cost avec les Pays Bas et la Scandinavie nous a permis de toucher une clientèle qui souffre un peu moins de la crise.” L’Oxo possède vingt chambres et affiche un taux d’occupation moyen de 75%. “Ce qui est difficile, à l’heure actuelle, c’est la gestion des réservations de dernière minute, pour ne pas dire de toute dernière seconde, avec des clients qui se décident souvent en fonction de la météo et trouver du personnel motivé, notamment dans l’accueil. Mais ça, ce n’est pas spécifique à Biarritz.” Dans les Pyrénées-Atlantiques, Bruno Dottax, à la tête d’un hôtel-restaurant situé à 25 kilomètres de Biarritz, également membre du bureau de l’Umih 64, constate une hôtellerie familiale entre ‘réussites et difficultés’. “J’ai l’exemple de deux établissements près de Saint-Jean-Pied-de-Port qui ont choisi de se transformer en chambres d’hôtes, n’ayant pas les moyens financiers de se mettre aux nouvelles normes incendies et accessibilité. Et à côté, il y a de nouveaux propriétaires qui arrivent et investissent. Biarritz est moteur. Ce que nous devons, au niveau du syndicat, c’est trouver des solutions pour aider les plus en difficulté. Des solutions, il y en a mais c’est compliquer d’arrondir les angles avec l’administration” déplore notre homme. “Le Conseil général apporte depuis plusieurs années une aide à la rénovation hôtelière pour l’intérieur des terres, précise-t-il. Mais les établissements doivent être viables. Cette subvention arrive un peu comme la cerise sur le gâteau, c’est elle qui va leur permettre de choisir un matériau plus moderne, de meilleure qualité...” La restauration semble toutefois tirer son épingle du jeu. Globalement, “les restaurants se maintiennent, même lorsqu’ils ne sont pas dans des villages touristiques. A Larressore, la municipalité a commencé par rouvrir une épicerie et la mise ne gérance, elle a fait la même chose avec un resto qui était fermé de longue date et qui vient d’être transformé en café-restaurant. Le mixte, public/privé, redonne un peu vitalité mais c’est une solution qui a ses limites.” Pour lui, la bulle TVA a fait du bien, elle a permis d’augmenter les salaires, de recruter, d’investir...” Dans son établissement, un trois étoiles près d’Espelette, Bruno Dottax, troisième du nom, a augmenté ses salariés et mis en place un plan épargne salarial. L’urgence à ses yeux ? Le logement des saisonniers. “Nous sommes dans la débrouille et cela doit cesser, mais il manque pour ça une volonté publique. La profession ne peut pas, seule, résoudre ce problème.” Bien vrai. Comme le rappelle Olivier Lépine, la thalassothérapie fait partie des leviers sur lesquels Biarritz Tourisme s’est appuyée. Jacques Courtillé est directeur du centre de thalassothérapie Helianthal de Saint-Jean-de-Luz et président de l’association des thalassothérapies en côte basque, qui représente un chiffre d’affaires hors taxe de 50 millions d’euros et 700 emplois saisonniers autour de cinq complexes. Le souci du secteur, c’est la ‘cohérence’ des équipes entre médecins, soignants, esthéticiens… “Nous avons depuis trois ans des médecins salariés à l’année. C’est le seul moyen d’obtenir la cohérence recherchée” sachant que la branche évolue vers du court séjour, surfant sur les spa et autres soins détente. “Nous nous adressons aujourd’hui à  la clientèle de séminaires ou d’affaires. Cette offre ‘bien-être’ se développe et demande les bonnes équipes. Nous formons énormément dans ce sens” termine Jacques Courtillé. Une autre corde à l’arc basque.

 
Sylvie Soubes

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