Édito du journal n° 3208 du 21 octobre 2010 : "Recomposition"
Vie professionnelle - mercredi 20 octobre 2010 11:30
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Lors de son intervention lundi dernier devant les participants aux Rencontres nationales du tourisme, Hervé Novelli, secrétaire d’État au Tourisme a rappelé les perspectives de développement rapides du secteur au niveau mondial : 900 millions de voyageurs internationaux aujourd’hui, et près d’un milliard et demi en 2020, c'est-à-dire demain.
Face à ces prévisions, Hervé Novelli a exhorté les professionnels par un sonore : “Pas question de rester sur le bord du chemin !”
L’adresse tombe bien, à l’heure où le paysage hôtelier est en train d’évoluer à grande vitesse, tant par la mise en place de nouvelles normes qui hissent la France au niveau de ses concurrents en matière d’exigence de confort, de sécurité et d’accessibilité, que par les regroupements qui s’annoncent du côté des établissements affiliés à un réseau, une chaîne ou une franchise.
Cette exigence de qualité, il est vrai, laisse peu de chances au professionnel isolé, privé de tout conseil dans le domaine de l’investissement, du marketing, de la maîtrise des outils internet sans l’adhésion à une forme ou une autre d’organisation collective.
Certes, l’hôtellerie française n’a pas attendu le XXIe siècle pour lancer des enseignes qui connurent des fortunes diverses mais eurent le mérite de valoriser leurs adhérents et de renforcer la notoriété auprès d’une clientèle de plus en plus internationale. Les pionniers eurent pour nom Les Relais de Campagne, aujourd’hui connus sous le nom prestigieux de Relais & Châteaux, mais également Mapotel, qui ouvrit la France à Best Western, sans oublier les quelques milliers d’établissements rassemblés sous la bannière des Logis de France, dont l’image mériterait sans doute un coup de jeune.
D’autres se développèrent à mesure que la segmentation du marché hôtelier, sous la pression des chaînes intégrées, devenait l’alpha et l’oméga de la promotion et de la commercialisation dans un monde de plus en plus concurrentiel où l’adage de Conrad Hilton, “l’emplacement, l’emplacement et encore l’emplacement” perdait quelque peu de sa pertinence.
Au terme de la première décennie du XXIe siècle, dont c’est peu dire qu’elle fut loin d’être un long fleuve tranquille, l’hôtellerie est obligée de se livrer à une profonde remise en cause de son positionnement sur le marché devenu mondial, au renforcement de sa capacité d’adaptation aux aspirations d’une clientèle devenue de plus en plus exigeante, mais également inconstante, surinformée par internet et passablement radine.
C’est pourquoi il faut souhaiter pleine réussite aux dirigeants de Châteaux et Hôtels Collection et d’Auberges & Bistrots de France, comme à ceux d’Inter-Hôtel et des Relais du Silence, dans leurs opérations de rapprochement devenus indispensables pour s’imposer. Le dernier mot revient donc à Alain Ducasse qui déclare à cette occasion : “Ensemble, on est plus fort.”
L. H. |
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