Édito de l'hebdomadaire 3205 du 30 septembre 2010 : “Combat d’arrière-garde”
Vie professionnelle - mercredi 29 septembre 2010 10:37
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À la veille de l’élection présidentielle à l’Umih qui devrait enfin ramener la sérénité rue d’Anjou et stabiliser le paysage syndical de la profession, il ne faudrait pas que les relents d’un poujadisme dépassé n’entachent à nouveau l’image d’un métier qui n’a que trop souffert des divisions, mesquineries et autres pitoyables querelles de chapelles.
Alors que le secrétaire d’État au Tourisme Hervé Novelli a publiquement félicité la profession pour avoir respecté ses engagements en matière d’emploi dans le contrat d’avenir, la sempiternelle, et aujourd’hui complètement obsolète, opposition entre les établissements individuels et les chaînes semble refaire surface de manière plus ou moins affirmée.
Certes, les intérêts des uns et des autres peuvent parfois ne pas converger, notamment quand la concurrence s’exacerbe sur le marché de l’hôtellerie économique ou le développement de formules de restauration susceptibles de s’imposer auprès d’une clientèle en quête de prix davantage que de qualité.
Mais à l’heure où la profession doit présenter un front unitaire afin d’envisager l’avenir avec une cohérence renforcée dans des domaines aussi stratégiques que le développement touristique du pays, son attractivité auprès des jeunes, l’investissement dans la modernisation et la création d’entreprises, sans oublier l’indispensable cohésion face à des pouvoirs publics parfois indifférents aux réalités quotidiennes de l’hôtellerie et de la restauration, il serait suicidaire de raviver des arguments d’un autre siècle.
Ce fut encore le cas, hélas, lors de la mise en œuvre de la réforme des normes hôtelières ou de l’adoption des clauses sociales du contrat d’avenir : l’obscurantisme rampant refit une inquiétante apparition fort heureusement vite maîtrisée. Car le réalisme impose aujourd’hui de considérer que les convergences d’intérêts entre les uns et les autres dépassent largement les points d’opposition.
Du positionnement médiatique de la profession à son implication dans la formation et le développement de l’emploi, lancinante préoccupation des pouvoirs publics en cette période de chômage structurellement élevé, de la mise en place des contraintes réglementaires de plus en plus lourdes mais indispensables à la qualité de l’accueil , de la maîtrise des nouveaux canaux de communication et de commercialisation, il appartient aux dirigeants des organisations professionnelles de parler d’une seule voix le plus souvent possible et d’éviter les tentations d’artificielles divisions qui relèvent d’un passéisme stérilisant.
L. H. |
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