Éditorial du 26-08-2010 : "Paradoxes"
Vie professionnelle - mercredi 25 août 2010 09:51
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Tous les observateurs de la profession semblent, pour une fois, d’accord : le bel été 2010 du tourisme Hexagonal confirme l’attractivité du pays auprès d’une clientèle étrangère de plus en plus diversifiée, alors que les nationaux hésitent à franchir les frontières pour leurs vacances.
Plusieurs explications, souvent concordantes, parfois contradictoires, viennent conforter l’optimisme des spécialistes de la conjoncture touristique. Et les observatoires régionaux ou départementaux se réjouissent également d’une fréquentation en hausse, d’un afflux de visiteurs avides de découvertes, de randonnées, de sites remarquables, de monuments et de musées, sans oublier les rencontres avec la nature, la gastronomie, les produits du terroir, bref, la France rêvée d’un Anglais en Dordogne, ou d’un Allemand qui n’oublie pas son expression favorite : “Heureux comme Dieu en France”.
Oui, mais cette haute conjoncture qui comble les directeurs de palaces parisiens ou azuréens comme les exploitants de chambres d’hôte ou de campings semble plus sélective à l’égard de la profession de l’hôtellerie-restauration dans son ensemble.
Et même si les établissements saisonniers ont recouvré une partie de la fréquentation perdue après deux années de disette, il serait dangereux de se contenter d’un optimisme de circonstance.
La relative désaffection de l’hôtellerie et de la restauration traditionnelle rappelle aux professionnels que rien n’est acquis sur le marché devenu ultra concurrentiel du tourisme mondialisé, où les clients, hélas plus souvent consommateurs que connaisseurs, passent leur temps à traquer sur internet ce qu’ils croient être une ‘bonne affaire’, et éprouvent bien évidemment une naïve déception en découvrant qu’une semaine à Majorque pour 400 euros ne correspond pas exactement à la vie de palace qu’ils avaient imaginée.
Et c’est sans doute le principal point faible de la profession : la mise en valeur de la qualité de ses prestations, souvent reconnue mais rarement promue de manière efficace.
La dispersion géographique et administrative des actions de promotion du tourisme Hexagonal explique sans doute, en partie, ce ‘gap’ commercial face à nos concurrents les plus proches - Italiens et Espagnols, qui obtiennent, paradoxalement, une meilleure rentabilité de leur clientèle étrangère.
C’est l’un des axes majeurs d’une politique du tourisme à définir pour les prochaines années en évitant quelques erreurs comme la mise en service opérationnelle du site France.fr un 23 août, ou la tentation de certaines régions de retenir à n’importe quel prix une clientèle qui risque de coûter plus qu’elle ne rapporte.
La profession n’a pas à rougir de ses prestations, et n’a aucune raison de ne pas les vendre à leur juste valeur.
L. H. |
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