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Édito du journal n° 3105 du 22 juillet 2010 : 'Une profession inégalitaire'

Vie professionnelle - mercredi 21 juillet 2010 11:20
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Même si la période se prête mal aux analyses statistiques, alors que la saison bat son plein et que la France vit au rythme des festivals, concerts, férias, et autres joyeusetés touristiques, l’Insee, notre vénérable Institut de la statistique et des études économiques, nous livre en plein mois de juillet une étude sur les ‘revenus d’activité des indépendants du commerce, de l’industrie, du BTP et des services’ aux résultats parfois inattendus.

D’abord, il faut accorder crédit à la rigueur mathématique des auteurs de ce document qui porte sur l’année 2007, ce qui lui confère le temps nécessaire à la collecte des données et à leur traitement statistique, forcément complexe, afin de rendre compte d’une réalité économique et financière.

Comme vous ne la lirez peut-être pas dans son intégralité à l’ombre d’un palmier ou d’un pin parasol, essayons d’en dégager les grandes lignes qui permettent de situer la profession de l’hôtellerie, de la restauration et des cafés, selon la terminologie de l’Insee, dans le paysage de ce qu’il est convenu d’appeler les ‘travailleurs indépendants’, appellation commode sur le plan juridique mais sans doute trop globalisante au regard des populations concernées.

Car il est difficile d’établir une comparaison réaliste entre les ‘revenus d’activité’ annuels d’un plombier (28 700 €), d’un pharmacien (90 600 €), d’un avocat (108 600 €), d’un chauffeur de taxi (17 600 €) et… d’un cafetier ou un restaurateur qui se situe nettement parmi les professions les moins rémunératrices avec un maigre 20 500 €, soit 1 708 € mensuels avant paiement de toutes charges et impôts.

À titre de référence, pour la même année 2007, l’Insee a constaté dans son étude sur les salaires dans les entreprises, une moyenne mensuelle de 1 997 € nets de tout prélèvement - toutes catégories confondues -, ce qui là encore, laisse une large place à l’interprétation en fonction des situations forcément très diverses.

À titre de complément d’information la ‘médiane’ des salaires de la même année 2007 se situe à 1 594 €, ce qui signifie, dans le jargon des statisticiens, qu’il y a autant de bénéficiaires d’un salaire inférieur que d’un salaire supérieur à ce chiffre.

Enfin - c’est l’été -, juste une autre étude de l’Insee pour vous remonter le moral après ces indications plutôt déprimantes : si vous êtes dirigeant salarié d’une société dans le domaine des services, avec des effectifs inférieurs à 10 salariés - c’est le cas de beaucoup d’entreprises de l’hôtellerie restauration- , votre salaire annuel net s’est élevé en 2008 à 43 600 € et si votre entreprise va de 10 à 249 salariés, vous avez pu gagner jusqu’à 78 500 €. Bon, on vous épargne la dernière livraison de l’Insee sur les THS (très hauts salaires) franchement démoralisante, si vous n’êtes ni footballeur professionnel (même un Bleu gréviste), ni star du barreau ou trader confirmé, aux cotés desquels les toques les plus étoilées passent pour des galériens.

Bien évidemment, il faut considérer ces données que vient de publier l’Insee comme une base pour appréhender les revenus de la profession dans son intégralité, en sachant fort bien que les inégalités sont très larges en raison de la multiplicité d’entreprises du secteur, de leur forme juridique, de leur niveau de prestation, de leur localisation.

Un vaste chantier à mettre en œuvre pour mesurer le poids réel de la profession dans l’économie nationale.
L. H.

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