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Édito du journal du 20 mai 2010 : "Bonne nouvelle"

Vie professionnelle - mercredi 19 mai 2010 09:47
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Ainsi, nous voilà presque revenus plus de dix ans en arrière : rappelez-vous, le 4 janvier 1999, l’euro était lancé au cours de 1,17 dollar, et connaissait des débuts chaotiques avec un cours qui descendait jusqu’à 0,82 dollars en septembre 2000, puis entamait une lente remontée jusqu’aux sommets de juillet 2008 à 1,60 dollar, deux mois avant la chute de Lehman Brothers et les conséquences que l’on connaît.

Durant toute cette période, nul, ou presque, n’a songé que la valeur de notre monnaie ne correspondait peut-être pas exactement à la productivité du ‘Vieux Continent’ face aux développements fulgurants des économies asiatiques et à la puissance industrielle et technologique des États-Unis qu’il est toujours de bon ton de sous-estimer de ce coté-ci de l’Atlantique.

Mais ce rappel à la dure réalité de l’économie de base était indispensable : la valeur de la monnaie n’est que la contrepartie des biens et services produits par une économie nationale.

Et l’Europe n’est peut-être pas aujourd’hui à son meilleur niveau de compétitivité, notamment du côté des comptes publics plombés par des années de démagogie, d’absence de réformes des financements de la protection sociale, de la fiscalité ou des investissements collectifs.

Dans ce paysage tourmenté, comment trouver quelques motifs de réjouissance ?

Sans entrer dans de savantes considérations sur les joies du ‘cross-rate’, de la parité croisée des changes ou du pudique ‘quantitative easing’ de la Banque d’Angleterre qu’on peut traduire par ‘faire tourner la planche à billets’, la chute de l’euro est forcément une bonne nouvelle pour la profession.

Notre pays reçoit plusieurs dizaines de millions d’étrangers chaque année, dont environ 40 % ne relèvent pas de la zone euro : ils seront forcément davantage enclins à dépenser leurs dollars, livres sterling, yen ou yuan, dont le pouvoir d’achat vient mécaniquement d’augmenter de près de 20 % par rapport à l’euro.

De plus, l’hôtellerie et la restauration, activités par définition non délocalisables, assurent leurs coûts d’exploitation en euros, et donc bénéficient de ce fameux avantage comparatif en recevant des visiteurs britanniques, américains ou japonais.

Mais rien n’est définitivement gagné : American Express vient de publier une étude sur les projets de vacances des Américains pour cet été. Sur les 54 % de citoyens des États-Unis qui prévoient de partir, 89 % resteront sur le territoire national. Et pour ceux qui prévoient de se rendre à l’étranger, 6 % iront aux Caraïbes, et 4 % en Europe. Raison de plus pour ne pas se contenter d’attendre.

Juste une petite note de pragmatisme : la dévaluation de fait de l’euro - même si elle est ‘habillée’ des coutumières prudences de langage - sera forcément génératrice d’inflation, ce qui n’est pas forcément une mauvaise nouvelle pour les activités de service.
L. H.

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par Corinne Veyssière
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