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Édito du 14 mai 2010 : “Diplômes et formation”

Vie professionnelle - mercredi 12 mai 2010 11:30
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Alors que les pouvoirs publics s’engagent fortement dans la formation des jeunes en épaulant la mission Marcon consacrée au développement de l’apprentissage, l’éternel débat sur l’exigence éventuelle d’un diplôme pour exploiter un hôtel ou un restaurant est aujourd’hui un faux débat.

Ecartons tout d’abord les opinions tranchées sur ‘l’inutilité’ des diplômes, qui ne peuvent servir d’alibi qu’aux thuriféraires de la médiocrité et de  la vacuité intellectuelle.

Tout métier exige aujourd’hui des connaissances techniques, juridiques, managériales dont nul ne saurait se passer sans grand risque d’échec. On ne devient pas restaurateur parce qu’on réussit à merveille le gigot du dimanche, ni hôtelier après avoir décoré trois chambres dans un hameau cévenol.

Il faut s’y faire : même les génies sont obligés de passer par la pénible période de l’apprentissage, pas forcément passionnant mais néanmoins indispensable, qu’il s’agisse de la cuisine, de la gestion hôtelière comme du droit, de la médecine, des mathématiques ou des langues étrangères.

Ce qui ne signifie absolument pas que la religion du diplôme doive être perpétuée comme elle est encore trop célébrée dans notre beau pays où le moindre parchemin est considéré comme le passeport indispensable à la réussite.

Dans toute profession, il y a des gens de talents, des passionnés, voire des créateurs, alors qu’une immense majorité, qui a le droit également de gagner sa vie, exerce dans l’anonymat et l’honnêteté le métier qu’il a choisi. Dans tous les cas, l’acquisition de connaissances sans cesse renouvelées reste une ardente obligation.

Mais cette conviction est parfois contredite par les arguments qui plaident en faveur de l’absence d’exigence de diplôme nécessaire à l’exercice de nombreuses activités, arguments fondés essentiellement sur la préoccupation d’assurer au marché des transactions de fonds une plus grande fluidité possible et à la liberté d’entreprendre, la possibilité de s’exprimer dans des secteurs considérés, à juste titre, comme des facteurs d’ascension sociale.

Or, la contradiction n’est aujourd’hui qu’apparente. Nul ne peut contester que l’exploitation d’un hôtel, d’un restaurant ou d’un café exige un socle de connaissances professionnelles extrêmement variées, de l’hygiène à la sécurité du public en passant par la fiscalité, le droit du travail, la gestion, sans oublier les produits alimentaires, le code des débits de boissons ou l’informatique.

Quant à celles et ceux tentés par le noble art de la cuisine, ils ne réussiront qu’après une solide formation propre à faciliter ensuite l’expression de leur créativité. On ne devient pas un ‘Mozart des fourneaux’ sans avoir acquis les bases essentielles de techniques parfois rébarbatives mais incontournables.

La profession doit rester ouverte à tous les talents, mais elle ne saurait souffrir un amateurisme qui fut trop longtemps préjudiciable à son image.
L. H.

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