Édito du 24-12-2009 : “Bistrots maudits”
Vie professionnelle - mardi 22 décembre 2009 18:45
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Décidément, le café est devenu le responsable de tous les maux, vrais ou imaginaires, dénoncés par les responsables politiques, quand ce n’est pas par les écolos de comptoir dont l’opinion, Dieu merci, n’a aucune portée.
Observons cette dérisoire polémique lancée contre les terrasses chauffantes. Pas besoin d’être un observateur averti pour remarquer combien les parasols chauffants restent le dernier refuge des fumeurs désireux de se détendre en sirotant un express ou en se désaltérant d’une mousse bien fraîche.
Eh bien, cet innocent plaisir serait, selon quelques ayatollahs de la trace carbone, un des facteurs du fameux réchauffement climatique qui agace autant les scientifiques sérieux que ces ‘coupables’ tout désignés.
Et de réclamer sans hésitation l’interdiction de ces parasols prétendument énergivores, fauteurs de vapeurs asphyxiantes et de surconsommation de ces précieuses calories qui menacent à la fois les rivages de nos côtes, la couche d’ozone, la banquise australe et les poumons de nos enfants.
Fort sagement, pour une fois, les pouvoirs publics ont indiqué qu’il n’était pas question d’acquiescer à une demande d’interdiction totale de ces chaufferettes de l’époque moderne qui assurent à la fois le plaisir d’un nombre élevé de clients et un supplément de chiffres d’affaires bien venu en ces temps de crise sévère (il n’est pas interdit de rechercher de nouvelles recettes).
Plus redoutable, car fondée sur la lutte contre les ravages de l’insécurité routière, l’obligation des éthylotests dans les établissements ne peut que susciter un doute auprès des exploitants dont la responsabilité dans ce fléau quotidien est loin d’être établie.
Certes, nul ne conteste la nécessité de tout faire pour éradiquer de notre société cette calamité à laquelle, hélas, la litanie des nécrologies nous a trop facilement habitués depuis des décennies malgré les progrès de la technique, qu’il s’agisse des véhicules, des équipements de voierie ou des systèmes de contrôles.
Il n’empêche, c’est toujours l’excès d’alcool qui provoque les drames du petit matin sur le bitume, et les mentalités n’évoluent que trop lentement sur ce grave sujet. Il est donc tout naturel, et les réponses au micro-trottoir réalisé dans ce numéro (lire page 20) en attestent, que l’autorité publique envisage les moyens les plus stricts de contrôle et de répression.
Mais la coûteuse obligation de l’ethylotest dans les établissements ne semble pas la réponse la mieux adaptée. En fait, il serait plus utile d’essayer une mesure qui a fait ses preuves ailleurs quand elle est très sévèrement appliquée, (essayez de prendre le volant en Arizona ou en Californie avec un milligramme d’alcool dans le sang), c’est la conduite zéro alcool. Cela évitera au moins de rejeter la responsabilité sur les bistrots qui ne sont pas davantage des fauteurs d’excès éthylique que les supermarchés, les stations service et autres lieux où les boissons fermentées sont en vente libre.
L. H. |
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