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Dominique Giraudier pointe du doigt les faiblesses des états-majors patronaux

Vie professionnelle - mardi 8 décembre 2009 13:43
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75 - Paris Groupe Flo vient de quitter le Synhorcat. Son directeur général, Dominique Giraudier, explique les raisons de ce départ. A ses yeux, il est urgent que les états-majors patronaux prennent en compte l'importance des enjeux portés par le contrat d'avenir.



Groupe Flo a quitté le Synhorcat. Dominique Giraudier nous explique son choix.
Groupe Flo a quitté le Synhorcat. Dominique Giraudier nous explique son choix.

Pourquoi avoir décidé de quitter le Synhorcat, auquel vous adhériez ?

Dominique Giraudier : Il ne s’agit pas d’une querelle de personnes ou syndicale, mais de dénoncer un environnement très délicat. Groupe Flo est une société qui joue le jeu du contrat d’avenir et nous ne voulons pas louper ce rendez-vous historique. C’est impensable. Que soit au Synhorcat, comme à l’Umih d’ailleurs, les états-majors n’ont pas pris en compte l’ampleur des enjeux et n’ont pas fait la démonstration de leur capacité à mobiliser. Je suis très inquiet par la dégradation de notre image auprès du public et notre perte de crédibilité auprès des pouvoirs publics et de l’administration. Je pense qu’il est urgent de rassembler et d’être à l’écoute de toute initiative pouvant ramener vers nos métiers un courant positif. 

Certains estiment que votre départ tient à des divergences culturelles, économiques ?
D. G. : Nous avons, dès le 1er juillet, augmenté les salaires et repris les embauches en alternance et en direct.  Il y a une cassure avec l’opinion publique et je pense qu’il est important de se regrouper autrement, c’est tout. Ce n’est pas un problème de fonds propres, ni de culture. Nous ne sommes pas dans une logique gros contre petits. Ce que nous faisons peut être profitable tous. Quand nous négocions des éléments sur les salaires, nous nous ne voulons pas que ce soit fait de manière superficielle. 

Cet appel au regroupement pourrait-il passer, par exemple, par le Club Tour Eiffel ?
D. G. : Le Club Tour Eiffel a été créé en 2008 après la suppression des allègements des charges sociales. Tous les syndicats patronaux, quels que soient leur taille ou leur représentativité, sont invités autour de la table. C’est une structure face aux enjeux de la TVA.  Pour moi, c’est une porte ouverte à des discussions pour structurer les vrais enjeux. Certains petits étaient au bord du dépôt de bilan, la baisse de la TVA leur a permis de maintenir leur activité. Maintenant, il faut les aider à appréhender le contrat d’avenir. Il faut qu’il y ait un échange et mettre en place un vrai accompagnement de ces entreprises. La restauration, c’est un peu plus de 100 000 entreprises et seulement un gros quart est structuré. Il faut cesser la spirale négative. La profession n’est pas au rendez-vous et il faut qu’elle y soit. La restauration, ce sera demain un des secteurs majeurs dans la création d’emplois. Nous devons nous montrer attractifs.

Vous avez baissé vos prix et, surtout ,vous avez su le mettre en avant. C’est plus facile de s’adresser à des établissements sous enseigne qu’à des indépendants…
D. G. : Installer un plan d’action dans un établissement n’est jamais simple, y compris pour nous. Ce n’est pas à vous que je vais apprendre qu’un établissement, même sous enseigne, demande une attention à chaque fois différente. Et puis, nous avons aussi des indépendants chez nous. Selon l’enseigne, nous avons entre 30 et 40% de franchisés,  nous montons même jusqu’à 60%. Et 98% de nos franchisés ont adopté le contrat d’avenir. C’est un dispositif souple, dans lequel tout le monde peut s’inscrire. C’est pourquoi nous l’avons signé. C’est un cercle vertueux qu’on veut mettre en place. En matière de social, j’espère qu’on va finir par aboutir. La Prévoyance est importante. Vous imaginez, ce sont 2 millions de personnes qui n’en bénéficiaient pas et qui vous pouvoir en profiter. Nous sommes là dans une vraie démarche de modernisation.

Propos recueillis par Sylvie Soubes

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