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Baisse de la TVA : les restaurateurs alsaciens réagissent

Vie professionnelle - lundi 21 décembre 2009 16:00
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Strasbourg (67) L’Umih 68 et sa voisine, le groupement des hôteliers, restaurateurs et débitants de boissons-Umih 67, ont décidé de répondre aux critiques récurrentes. Avec des méthodes différentes.



Roger Sengel à gauche, Jean-Jacques Better à droite : les dirigeants alsaciens de l'Umih
Roger Sengel à gauche, Jean-Jacques Better à droite : les dirigeants alsaciens de l'Umih

C’est le Haut-Rhinois Jean-Jacques Better qui a dégainé le premier. “Il était essentiel de prévenir les consommateurs et également ceux qui ne jouent pas le jeu de la baisse. Nous ne pouvons pas encore vérifier les chiffres avancés concernant les investissements puisque c’est à long terme. (…) Quant aux embauches, cela n’intéresse pas les consommateurs.” Donc, Jean-Jacques Better a frappé fort. Dans le quotidien régional L’Alsace, leader dans le sud de la région, il a carrément appelé les consommateurs à boycotter les maisons qui n’ont pas baissé leurs prix.

“En Alsace, la culture est corporatiste, les syndicats ont un vrai poids, 80 % de la profession en fait partie. Alors tant pis pour ceux que j’offense.” Du côté bas-rhinois, on a souhaité réagir, mais autrement. Le groupement a acheté une double page de publicité dans l’édition du samedi des Dernières nouvelles d’Alsace. Explications, chiffres sur la baisse, l’investissement et les embauches: les troupes de Roger Sengel ont voulu faire preuve de pédagogie. Et surtout, chaque établissement membre du groupement ayant baissé ses prix a été consigné noir sur blanc, soit 500 affaires environ. 

“C’est important d’informer le consommateur, certes sur la baisse des prix mais pas seulement”, martèlent les Alsaciens. Les attaques contre la profession déclenchent d’autant plus l’ire des élus syndicaux alsaciens qu’ils ont des chiffres prouvant que la région est un des meilleurs élèves dans l’Hexagone avec plus de 80 % des adhérents dont l’addition est moins salée. Alors pourquoi des stratégies à ce point différentes? C’est Jean-Jacques Better qui en fait l’aveu: “Nous aurions volontiers acheté nous aussi une double page de publicité mais c’était trop cher pour la caisse de notre section. Il fallait pourtant réagir, nous l’avons fait.

Flora-Lyse Mbella

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