Édito du 26-11-2009 : “Et maintenant ?”
Vie professionnelle - mercredi 25 novembre 2009 09:18
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Le psychodrame que vient de s’offrir l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie à l’occasion de son congrès de Nantes est probablement révélateur de la nécessité d’une refonte profonde de la représentation patronale dans la profession comme dans beaucoup d’autres.
Certes, l’urgence commande de dénouer une situation aujourd’hui gordienne dont il serait vain d’attribuer la responsabilité aux uns ou aux autres. L’heure des bilans, si nécessaire, viendra plus tard, afin d’éviter de revivre le mauvais scénario de cette semaine.
Ce n’est pas la première fois que l’organisation de la rue d’Anjou s’offre le frisson du ‘putsch’, et l’institution a déjà démontré par le passé qu’elle a les reins suffisamment solides pour s’offrir de temps à autre une petite crise interne. Certains se souviennent forcément des ‘débarquements’ inattendus de Marcel Bourseau en 1979 et d’Alphonse Roustan en 1982, qui n’avaient manifestement pas vu le coup venir. Difficile aujourd’hui d’établir une comparaison alors que les mécontentements, les rencontres plus ou moins secrètes, les coups bas aussi, hélas, se multipliaient depuis la fin de l’été.
Certes, la profession vivait mieux quand elle vivait cachée, mais aujourd’hui où tout ou presque passe par la communication et la médiatisation, difficile de se réfugier dans une confortable thébaïde. C’est sans doute le prix à payer pour pouvoir affirmer ses idées, défendre une cause, promouvoir une profession en sachant que la moindre erreur est aussi meurtrière qu’une faute de carre sur neige glacée.
C’est pourquoi il est grand temps que l’Umih, ainsi que le Synhorcat qui vient de reconduire Didier Chenet dans ses fonctions, travaillent d’abord à fédérer et à impliquer leurs adhérents sur des projets structurés, puis reprennent en main une communication défaillante face à des pouvoirs publics qui n’en peuvent plus des dissensions, querelles et autres conflits internes ; mais aussi face à des hommes politiques auprès desquels l’hôtellerie restauration est aujourd’hui inaudible, et face à des médias obsédés par la baisse des prix consécutive au passage de la TVA à 5,5 % dans la restauration. Sans oublier la nécessité de se faire une beauté sur le terrain des conditions de travail.
La tâche est immense, et il est temps de sortir de l’amateurisme et du copinage dont les résultats sont loin d’être probants. Il est temps également de se doter de moyens modernes et efficaces pour la défense des adhérents qui risquent eux aussi de se lasser d’incessantes guerres intestines.
Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls et tous ceux qui ont pour ambition de donner à la représentation professionnelle la place qu’elle devrait occuper méditeront sur ce simple fait : à l’agenda de la semaine d’Hervé Novelli, secrétaire d’Etat au Tourisme figuraient Euro-Toques et les Hospitality Awards, comme s’il ne se passait rien à Nantes et au Park Hyatt Paris-Vendôme. Inquiétant.
L. H. |
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