Incohérence
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En adoptant un amendement en Commission des affaires sociales, qui supprime l’exonération des charges sociales dont bénéficient les repas fournis aux salariés de la profession, les députés de la majorité ont certes voulu alerter le Gouvernement et l’opinion sur l’inquiétante ampleur des déficits publics, mais ils n’ont pas véritablement choisi la bonne cible.
Comment peut-on comparer le mince avantage attribué aux salariés de la restauration et de l’hôtellerie avec les autres exemptions qui hérissent les parlementaires ?
Alors que la somme en jeu s’élève à 150 millions d’euros en année pleine, combien coûte à la collectivité ces ‘niches’ discrètement obscures qui s’appellent ‘retraites chapeaux’, ‘carried interest’ et autres joyeusetés de la finance qui permet à tout un petit monde de s’enrichir aux frais de la collectivité ?
Les députés se trompent lourdement en s’en prenant à l’un des rares secteurs encore capable d’embaucher et d’offrir des perspectives de carrière à une jeunesse déboussolée par la tourmente économique, l’insolente prospérité affichée des banquiers, traders et autres acrobates de la finance.
Il est temps pour les dirigeants de la profession de réagir fermement, et pour une fois, de faire preuve de sens politique : il existe un Groupe tourisme à l’Assemblée nationale, certains ont eu l’occasion de rencontrer longuement les ministres concernés par la profession, et il n’est jamais inutile non plus, en ces temps d’‘hyperprésidence’, de faire remonter le mécontentement jusqu’au château.
Mais le temps presse.
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