Edito du 27-08-09 : "Éloge des bonus"
Vie professionnelle - mercredi 26 août 2009 10:53
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Alors que le Gouvernement et l’opinion publique s’émeuvent, à juste titre, des provisions passées par certaines banques pour servir de confortables ‘bonus’ à leurs traders après avoir reçu des subsides considérables aux frais du contribuable, même si cet argent est porteur d’une rémunération élevée pour les finances de l’État, le mot imprononçable est appelé à revenir plus positivement dans l’actualité.
Parmi les ‘chantiers de la rentrée’ que le président de la République compte activer, celui du partage de la valeur ajoutée, évoqué dès le début de l’année, ne devrait laisser aucune profession indifférente.
Inspiré par des économistes soucieux d’établir des règles de répartition de la richesse créée plus équitables après les scandales financiers de l’année dernière, Nicolas Sarkozy a repris à son compte la vieille idée de la participation et de l’intéressement que le général de Gaulle avait initié - un hasard ? - dès 1967.
Les temps ayant changé, et le triomphe du capitalisme ne pouvant se résumer à celui du renard dans le poulailler, il est en effet urgent, ne serait-ce que pour de pragmatiques considérations de saine gestion sociale, d’envisager la généralisation des formules de participation aux bénéfices à toutes les tailles d’entreprises.
Vaste défi que la profession ne pourra éluder si elle tient à conserver ses meilleurs éléments, y compris dans des établissements dont la dimension ne sera jamais le critère exclusif sinon pertinent de qualité.
Avec la baisse de la TVA et l’engagement pris par les organisations professionnelles d’embaucher 40 000 personnes dans les deux prochaines années, ce mouvement n’est possible - et cela fait également partie des clauses du contrat d’avenir - qu’avec une notable amélioration des rémunérations.
D’autant qu’il est de plus en plus difficile de fidéliser un personnel traditionnellement instable, et de plus en plus soucieux d’évolution à l’heure où la reprise semble enfin se profiler, ne serait-ce qu’imperceptiblement.
Car les métiers de l’hôtellerie-restauration ont une formidable carte à jouer dans le rôle de cet ascenseur social que l’on juge aujourd’hui un peu trop hâtivement en panne.
À l’heure de la reprise des négociations sociales, et avant que les pouvoirs publics, sous l’insistance de l’Élysée dont le locataire n’a pas érigé la patience en vertu cardinale, ne mettent une pression trop forte obligeant à négocier en urgence, il serait opportun de préparer les esprits à cette révolution que représente le partage de la valeur ajoutée dans toutes les entreprises.
Pour de simples considérations de réalisme, et afin d’éviter d’entendre sempiternellement les professionnels déplorer le départ de leurs salariés ‘pour monter une affaire’, la perspective d’une association aux bénéfices de l’entreprise ne peut que contribuer à un minimum de stabilité de l’emploi dans la profession. Dans ce sens-là, vive les bonus…
L. H. |
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