Plus d'une centaine de participants à l'assemblée générale annuelle de la FIH 88 (Umih)
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Charmes (88) Réuni en assemblée générale, le syndicat des Vosges a accueilli avec bonheur l'annonce de baisse de TVA en restauration. Son président, Xavier Grimon, se dit confiant dans la mise en place des contreparties attendues par le gouvernement.

La saison d'hiver a-t-elle tenu promesse dans votre département ?
Xavier Grimon : Dans les hautes Vosges, la saison a été bonne grâce à l’enneigement et une météo favorable. Ce qu’il faut toutefois savoir, c’est que les deux précédentes saisons ont été très mauvaises et que les professionnels n’ont pas pu investir comme ils l’auraient voulu. Les bons résultats viennent vraiment en bout de course. Je ne sais pas comment ils auraient fait si 2008/2009 avait été aussi catastrophique que 2006 et 2007. En plaine, ça été très dur cette année. Cette partie du département est tributaire d’entreprises touchées par la crise. Il y a bien sûr les sous-traitants automobiles mais aussi d’autres industries comme la plasturgie, la papeterie ou les fabricants de meubles. Aujourd’hui, on veut rester optimiste. Le printemps est une période propice car les gens ressortent. Nous avons durant cette période le passage des touristes belges, hollandais, allemands et un peu italiens. Nous espérons qu’ils seront au rendez-vous.
Votre assemblée générale annuelle a eu lieu peu après l'annonce officielle de l'obtention d'un taux réduit en restauration. Comment ont réagi vos adhérents ?
X. G. : Nos adhérents étaient vraiment très heureux. Vous savez, beaucoup n’y croyaient plus. Tous ont vraiment remercié l’action syndicale et la détermination de l’Umih à obtenir cette baisse de TVA. Ca été très très fort. Le député des Vosges, Jean-Jacques Gaulthier, qui participait à notre réunion, a toutefois été clair. Cette baisse doit être suivie des engagements pris par la profession en terme de salaire, d’embauche et de baisse des prix. Nous avions aussi parmi nous la directrice des fraudes et elle nous a dit que ses services étaient déjà en train de relever les prix. Je pense qu’il faudra travailler certains produits significatifs comme le café ou donner un coup de phare sur un menu. Nous avons déjà fait passer le message aux professionnels. Il faudra marquer le coup. Je suis assez confiant car la concurrence va d’elle-même obliger les plus réfractaires à s’aligner sur ceux qui vont jouer le jeu. Cela dit, nous devrons être vigilants. Si nous ne tenions pas nos engagements, rien n’empêcherait le gouvernement à revenir au taux le plus fort. C’était aussi un message du député.
Par branche, quels sont aujourd'hui les préoccupations, les attentes de vos professionnels ?
X. G. : L’interdiction de vente d’alcool aux 16/18 ans est très mal vécue par les cafetiers. On a mis le permis d’exploitation en place, ils se forment, ils voient les jeunes boire des canettes d’alcool sur le trottoir d’en face et on leur retire des ventes… Cette mesure manque totalement de bon sens car ce n’est pas ça qui va empêcher les jeunes de s’alcooliser. Pire, il n’y a aucun contrôle désormais. Pas mal de cafés ont pu se maintenir grâce aux jeux. Ca les a un peu sauvé. On a aussi des bars à thèmes qui réouvrent. Mais les bars purs, c’est fini. S’ils n’ont pas quelque chose d’autre pour attirer la clientèle, ça ne fonctionne plus. Le parc hôtelier, dans le département, a besoin d’un coup de jeune. Je viens de vous le dire, 2006 et 2007 ont été des années difficiles. Nous avons entrepris une réflexion commune avec le Conseil Général qui a créé une entité spécifique pour le tourisme baptisée Vosges Développement. On recense les besoins et nous voudrions obtenir davantage de souplesse en matière de subventions. Nous avons aussi un vrai souci avec le thermalisme, avec une clientèle qui se déplace vers les meublés. En restauration, globalement, les prix sont déjà attractifs chez nous. Néanmoins, ils ont du mal. La clientèle fait très attention à ce qu’elle consomme.
Quels sont les autres 'chantiers' de la FIH 88 ?
X. G. : Dans le cadre des contrats de professionnalisation, on recrute. Mais on a plus d’offres côté employeurs que de demandes… C’est un dossier que nous voudrions faire avancer. Sinon, le syndicat s’est installé dans ses nouveaux locaux et nous avons mis en place des consultations juridiques pour nos adhérents. Nous faisons aussi des réunions régulières pour informer les professionnels sur le handicap et l’incendie.
Propos recueillis par Sylvie Soubes |
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