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Rencontre avec Jean-Marc Banquet d'Orx, hôtelier et nouveau trésorier de l'Umih

Vie professionnelle - vendredi 9 janvier 2009 14:22
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75 - Paris Jean-Marc Banquet d’Orx a été élu trésorier de l’Umih, dans la nouvelle équipe emmenée par Christine Pujol. Une mission désormais nationale pour le président de l'Umih 77 et trésorier adjoint du Comité départemental de tourisme de Seine-et-Marne. L'homme est également co-président de Longitude Hôtels et dirigeant d’Elysées Hôtel Consultant.



Trésorier, membre du Directoire de l'Umih et du Comité de pilotage, Jean-Marc Banquet d'Orx fait partie de la garde rapprochée de Christine Pujol.
Trésorier, membre du Directoire de l'Umih et du Comité de pilotage, Jean-Marc Banquet d'Orx fait partie de la garde rapprochée de Christine Pujol.

Dans quel esprit abordez-vous votre mandat de trésorier, quelle est votre vision du syndicalisme ?
Jean-Marc Banquet d’Orx : L’élection de Christine Pujol est presque une alternance après 10 ans d’une seule et même gouvernance. Je fais également partie du Comité de pilotage qui est une sorte de Directoire restreint. Pour commencer, nous avons demandé à un cabinet extérieur d’effectuer un audit sur le fonctionnement du siège et l’organisation. Nous souhaitions avoir entre les mains une photographie exacte de ce qu’était l’Umih. C’était une phase d’observation qui nous permet de partir aujourd’hui sur des bases claires. La mission de l’Umih est de défendre les professionnels, de participer à toutes les commissions nationales, d’être en amont des décisions prises par les pouvoirs publics. C’est un travail énorme et qui demande du temps. Les adhérents ne se rendent pas compte de tout ce qui est fait, au jour le jour, par le syndicat. L’Etat ne chôme pas. Nous sommes à dure épreuve. Chaque semaine apporte son lot de nouveaux projets ou mesures contre lesquelles il faut batailler. Nos actions ne se cantonnent pas à la baisse de la TVA. Il y a des quantités de chantiers sur lesquelles la profession travaille ou effectue un rôle de lobbying. Notre présidente nationale, Christine Pujol, a suivi depuis le début le challenge du nouveau classement des hôtels. C’était un sujet sensible et essentiel car la vie évolue et nous devons être capable d’offrir une bonne lisibilité de nos produits.

Vous avez annoncé une augmentation des cotisations pour 2009. Quelles sont les réactions ?
J.-M. B d’O. : Une augmentation de 9 euros, c’est un sacré effort qui a été demandé aux adhérents mais qui a été accepté et voté. Vous savez, les dirigeants départementaux savent que c’est leur outil et qu’il est le seul à pouvoir permettre de faire aboutir les objectifs fixés et monter en performance.

En tant qu’hôtelier, comment voyez-vous l’évolution du secteur ?
J.-M. B d’O. : Les clients veulent du ‘tout prêt’. Ce sont les formules à budget ficelé ou coffrets clé en main qui se développent. Les circuits de commercialisation ont beaucoup changé depuis Internet. Pour nous, hôteliers, cela demande des réflexions nouvelles, d’autres approches commerciales. Personnellement, ce qui m’inquiète aussi, c’est la transmission. Beaucoup d’affaires tournent gentiment avec des chiffres d’affaires qui se maintiennent ou reculent. Le problème se pose quand le chef d’entreprise veut prendre sa retraite et que les enfants ne suivent pas. Ce qui est de plus en plus fréquent. Il doit vendre non seulement un outil mais aussi un chiffre d’affaires. On ne doit pas laisser sur le bord de la route ces personnes et ces entreprises. Nous essayons de trouver des solutions et c’est difficile car c’est souvent du cas par cas. 

Vous êtes président de l’Umih 77. Comment se comporte votre département ?
J.-M. B d’O. : La restauration souffre, que ce soit en Seine et Marne ou au niveau national. Toutefois, je ne crois qu’il faille brader l’offre. J’ai un cas à Melun contre lequel je me suis élevé. Un établissement a divisé par deux le nombre de couverts. Pour retrouver de l’oxygène, il a décidé de diviser par deux son ticket moyen. C’est à mes yeux une grave erreur. C’est un risque pour ses collègues. Le consommateur ne va comprendre pourquoi lui le fait et pas les autres. Et puis, cette spirale vers le bas engendre un mauvais rapport qualité/prix, une baisse de la qualité. On va à l’encontre de la restauration traditionnelle et de son savoir-faire.
Les discothèques ont aussi du mal, c’est un métier qui fait un peu peur alors qu’il demande de gros investissements et que le retour est de plus en plus lent. En même temps, la Seine et Marne n’est pas très bien desservie. Quand on est dans la trajectoire du RER, ça va. Mais au-delà, c’est compliqué. On a un énorme travail à accomplir sur l’acheminent des touristes et des visiteurs. Alors que nous sommes aux portes de Paris, avec un potentiel réel, une jolie campagne et un patrimoine culturel dont nous pouvons être fiers. Je ne peux pas tout vous citer… Je pense aux circuits à cheval ou à pied autour des vieux lavoirs, à Crécy la Chapelle, appelée la Venise de la Brie avec ses canaux, à Provins, Vaux-le-Vicomte, Fontainebleau, aux nombreux châteaux à découvrir... Il y a également le circuit des peintres. J’ai entraîné une trentaine d’hôteliers dans une promotion : une nuit payée le week-end, la deuxième offerte durant une période donnée. L’idée étant d’attirer les gens et de leur montrer qu’il y a autre chose après Disney, ou avant !
Propos recueillis par Sylvie Soubes

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