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Edito de l'hebdo du 15-01-09 : "Un an après"

Vie professionnelle - mercredi 14 janvier 2009 09:09
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C’était il y a tout juste un an, autant dire une éternité au regard de la rapidité des événements et des transformations quasi-permanentes que connaît la société. Au 1er janvier 2008, après l’Irlande, l’Italie, le Royaume-Uni, et bien après les États-Unis, il était interdit de fumer dans les lieux accueillant du public, et plus précisément les cafés, les hôtels et les restaurants.
Selon une tradition bien établie, mais qui n’est pas spécifiquement française, les oppositions à ce projet furent nombreuses à prédire une catastrophe qui ne s’est finalement pas produite.
C’est donc tout à l’honneur des professionnels, y compris de ceux qui n’en pensaient pas moins, d’avoir adopté une attitude citoyenne en se pliant dès le départ à une loi qui était loin de faire l’unanimité.
Certes, il y eut bien ici ou là quelques opposants ultimes, mais ils comprirent vite que les pouvoirs publics feraient tout pour le respect d’une mesure d’intérêt général dont les bienfaits se sont révélés incontestables.
Et d’abord à l’égard des personnels, victimes non consentantes du tabagisme passif tout aussi nocif que les dommages de la nicotine sur les accros de la clope. Une récente étude du ministère de la Santé illustre les incontestables progrès dans la lutte contre les maladies respiratoires dans les locaux où la fumée avait conservé son droit de cité jusqu’à la fin de 2007. Il est vrai que l’expérience, beaucoup plus ancienne, des compagnies aériennes, ne pouvait qu’engager à poursuivre dans une voie protectrice à la fois des clients et des salariés confinés dans les cabines des avions ou les salles des brasseries et des bistrots.
Il faudra bien évidemment un plus long recul avant de mesurer précisément les effets positifs de cette interdiction parfois vécue comme une atteinte à la liberté, mais il n’est pas besoin d’être une spécialiste des voies respiratoires pour approuver cette décision.
Néanmoins, il faut tempérer les effets immédiats du ‘tout sans tabac’ par deux considérations : en 2008, les Français ont fumé pratiquement autant de cigarettes qu’auparavant (environ 54 milliards, quand même), et ce sont les établissements de l’hôtellerie-restauration, notamment en zone rurale, qui ont supporté les baisses de chiffres d’affaires constatées l’an dernier, et que l’Umih évalue entre 6 et 10 %, selon les cas.
Comme il est bien évident que le sans-tabac a définitivement gagné la partie, en raison, ne l’oublions pas, de l’adhésion massive des consommateurs, y compris fumeurs, il est plus que nécessaire de conseiller à ceux qui déplorent encore l’interdiction de la fumée, de s’adapter au plus vite au lieu de regretter ce qu’ils considèrent encore comme le bon temps.
D’autant que l’horizon n’est pas complètement dégagé : le ‘ballon d’essai’ de l’éthylotest obligatoire à la sortie des cafés et des restaurants annonce probablement des mesures restrictives sur l’alcool avec lesquelles il faudra également composer.
L. H.

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