Edito de l'hebdo du 02-01-2009 : “Espérer”
Vie professionnelle - mercredi 31 décembre 2008 09:56
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Si les vœux de fin d’année sont traditionnellement un art difficile ou convenu, ils relèvent en ces temps exceptionnels de la casuistique, sinon de l’hypocrisie la plus aboutie.
Aussi, au lieu d’un fallacieux enthousiasme qui ne trompe plus personne, il faut essayer de se livrer à une analyse raisonnée des raisons d’espérer, si tant est qu’elles existent encore.
D’abord, il n’est pas inutile de temps à autre de prendre le plus grand angle de la focale, afin de se situer véritablement sur notre vieille planète usée jusqu’à la corde : la crise ? Oui, bien sûr, mais laquelle ? Les gros 4x4 ne se vendent plus (il était temps), les tours de Dubai sont arrêtées à mi-hauteur, les traders de la City et de Wall Street pleurent sur leurs bonus emportés par la tourmente, les avocats se frottent les lustrines, et les viticulteurs champenois s’inquiètent de la concurrence des vins effervescents dans les linéaires des cavistes.C’est désagréable, certes, mais les 2,5 milliards d’êtres humains (plus de 40 % de la population mondiale) qui essaient de survivre avec moins de 2 dollars par jour ne partagent pas forcément notre blues de la consommation…
Revenons toutefois à nos préoccupations d’enfants gâtés. Qu’attendre de 2009, pour que les affaires repartent sur des bases solides, que l’économie réelle prenne enfin le pas sur les illusions perdues de l’acrobatie financière, que les entreprises puissent investir, inventer, recruter, vendre, dans un contexte de confiance et d’espérance ?
Les économistes - on aura toujours besoin des économistes -s’accordent aujourd’hui à considérer qu’il était temps de mettre un terme au surendettement permanent qui portait les noms obscurs de ‘subprime’, ‘credit default swaps’, ‘leverage buy out’ et on en passe, qui ne sont que les cache-misère de l’incapacité à financer sans contrepartie productive. Fini le temps de la dictature des mathématiques financières, dont la sophistication outrancière a conduit à ce séisme qui frappe nos économies.
Alors, qu’espérer pour les mois à venir ? Dans le désordre,car il serait vain d’établir une hiérarchie, l’Hexagone dispose de sérieux atouts pour virer en tête de la reprise : ménages moins endettés que nos voisins, appétence toujours forte des consommateurs pour les produits innovants, prix du carburant à un niveau très accessible, crédit moins cher, maintien des revenus d’une majorité de la population (salaires et transferts sociaux très élevés en France), épargne surabondante, sans oublier que nos banques ne s’en tirent finalement pas trop mal, que le ‘papyboom’ va libérer 700 000 emplois en 2009, et que le pays garde toute son attractivité touristique.
Il ne serait pas surprenant que le bilan de la saison touristique de l’hiver soit l’un des meilleurs de la décennie.
Alors, bonne année, bien sûr, sans désespérer d’un horizon encore bien terne. L. H.
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