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L'Auberge de la Madone retrouve sa sérénité

Restauration - vendredi 16 février 2018 11:51
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Peillon (06) Après des années de procès, Thomas et Matthieu Millo récupèrent l'affaire familiale et peuvent enfin envisager de redonner tout son lustre à une belle maison jadis étoilée.



Une mésentente familiale, dix ans de procès… À l'Auberge de la Madone, à Peillon (Alpes-Maritimes), la détermination de Thomas Millo et de son père, Christian, a fini par payer. À l'origine, cette modeste épicerie-restaurant-bar, dotée de deux chambres, a été ouverte en 1946 par le grand-père de Thomas Millo. Très vite, elle s'est forgé une réputation grâce à ses spécialités régionales. Madame est en cuisine, les fruits et les légumes viennent du jardin... Les personnalités adorent : c'est un défilé permanent, marqué par l'installation de Claude Brasseur dans le village. L'auberge prospère et les enfants s'investissent auprès de leur père, Christian en cuisine, sa soeur en salle. Un projet architectural audacieux est même conçu en 1968 par Guy Rottier, élève de Le Corbusier. Mais les banques stoppent tout quand le grand-père tombe malade. Christian Millo prend la relève en cuisine avec succès. Thomas Millo le rejoint en cuisine en 1998, après avoir oeuvré dans de belles maisons : la Bastide Saint-Antoine, le Grand Hôtel du Cap, La Chèvre d'or, le Louis XV… Aux côtés de son père, il contribue au projet qui permet à l'établissement familial de décrocher une étoile Michelin en 2004 (maintenue jusqu'en 2014).

"S'ensuivront dix années difficiles de différends familiaux qui mettront malheureusement à mal la santé financière de notre maison, explique Thomas Millo. Mais avec mon père, nous avons tenu notre ligne de conduite, qui a toujours été de conserver la qualité du produit et la sincérité de notre relation avec la clientèle. L'affaire s'est résolue en décembre 2016, au prix de lourds sacrifices."

Un nouveau départ

Aujourd'hui, Thomas Millo et son frère, Matthieu, sont les nouveaux gérants de l'Auberge de la Madone. Le premier est en cuisine, le second s'occupe du marketing. Pour leur père, ce nouveau départ sonne comme une victoire : "Depuis soixante-dix ans, on a toujours été dans un processus d'amélioration continue malgré les difficultés. Aujourd'hui, la saga continue et les jeunes vont donner de la vivacité, de la fraîcheur à cette affaire." Thomas Millo enchaîne : "L'objectif, c'est de faire de l'Auberge de la Madone l'une des plus belles adresses de la Côte d'Azur. On a tout pour ça et on va prendre le temps de faire les choses bien."

L'urgence a été de procéder aux remises aux normes sécurité de l'hôtellerie (17 chambres aujourd'hui) dans les délais impartis. "On s'est donné trois ans pour rénover l'auberge et pour retrouver un roulement, dit Thomas Millo. Sur la première année, on a enregistré 12 % de progression et les investissements sont en partie remboursés. On est contents. Ce qu'on veut, c'est regarder devant, garder de l'activité, marquer de façon distincte l'identité de nos deux tables, La Table d'Augustine [bistro de 40-50 couverts avec formules à 19 et 25 €, NDLR], et le gastronomique L'Authentique [30 couverts avec formules à 40 et 65 €]."

L'heure est aujourd'hui à la refondation d'une équipe solide, pour repartir chasser l'étoile, un jour.


Anne Sallé
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