Les restaurateurs doivent-ils accueillir des événements politiques ?
Restauration - mardi 8 août 2017 15:11
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Paris (75) Lors des élections, les politiques plébiscitent les restaurants pour aller à la rencontre des Français, communiquer voire célébrer une victoire électorale comme au Fouquet's en mai 2007 ou à la Rotonde, dix ans plus tard.

Au
lendemain du 23 avril, ce fut surtout un défilé de journalistes, "mais ça n'a duré qu'une semaine !"
Ainsi Libération, redécouvrant cette
adresse du quartier de Montparnasse, constatait que "le boudin était boudiné"
et que le menu était, somme toute, à moitié prix de celui du Fouquet's.
Ouf ! La Rotonde ne traînera pas la réputation bling-bling de son confrère
des Champs-Élysées.
"C'est risqué de privatiser son établissement pour un candidat à moins de recevoir aussi ses concurrents. Les restaurateurs accueillent tous les publics, alors que les politiques sont clivants. Pendants des élections, surtout locales, ils défilent tous chez moi mais au comptoir, au milieu des clients. Je ne voudrais pas que l'on dise que ma brasserie est de gauche ou de droite", explique un brasseur parisien sans vouloir être cité. Et si Marine Le Pen avait voulu privatiser la Rotonde au soir du premier tour des élections présidentielles ? Gérard Tafanel botte en touche : "La question ne s'est pas posée !"
Des restaurateurs en première ligne
À l'occasion du débat politique du premier tour, le 20 avril dernier, Philippe Poutou citait son camarade Matthieu Guillemot, qui tient le restaurant Les Bonnets rouges à Carhaix (Finistère). La fréquentation du restaurant a-t-elle explosé depuis ? Le candidat du NPA semblait le craindre : "J'espère que cela ne lui rapportera pas trop de clients. C'est petit, chez lui !" Aux abonnés absents, il nous fut impossible d'interroger Matthieu Guillemot sur sa cuisine militante, sur la présence, par exemple, du plat 'El Arroub' (le nom du camp palestinien jumelé avec Carhaix) que l'on trouvait jadis à sa carte ou encore sur les intrigantes techniques managériales d'un restaurateur qui travaillerait, selon Philippe Poutou, "sans exploiter les autres".
Et que dire du dernier repas du président François Hollande, après la passation de pouvoir du dimanche 14 mai, en compagnie d'Enrico Macias, de Jean-Yves Le Drian ou encore de Bernard Cazeneuve ?L'ex-chef de l'État célébrait sa fin de mandat dans le restaurant La Boule rouge (Paris, IXe) avec un modeste couscous tunisien ! Un moment de détente sans doute, mais aussi une habile référence aux habitudes de son mentor, François Mitterrand, qui aimait fréquenter, avec ses amis proches, le restaurant oriental de la rue de Bièvres (Paris, Ve) où il résidait.
La rencontre entre politique et restaurateurs lors des élections peut aussi susciter des vocations. Ainsi, Morgan Simon, que les médias surnommèrent 'l'homme à la casquette' suite à sa présence remarquée au Louvre, entre le couple Macron, le soir de la victoire, aurait raccroché son tablier de pizzaïolo. Le trentenaire est devenu l'attaché parlementaire de Valérie Oppelt, députée de Nantes (Loire-Atlantique) où le restaurateur gérait deux enseignes Pizza Hut.
"C'est risqué de privatiser son établissement pour un candidat à moins de recevoir aussi ses concurrents. Les restaurateurs accueillent tous les publics, alors que les politiques sont clivants. Pendants des élections, surtout locales, ils défilent tous chez moi mais au comptoir, au milieu des clients. Je ne voudrais pas que l'on dise que ma brasserie est de gauche ou de droite", explique un brasseur parisien sans vouloir être cité. Et si Marine Le Pen avait voulu privatiser la Rotonde au soir du premier tour des élections présidentielles ? Gérard Tafanel botte en touche : "La question ne s'est pas posée !"
Des restaurateurs en première ligne
À l'occasion du débat politique du premier tour, le 20 avril dernier, Philippe Poutou citait son camarade Matthieu Guillemot, qui tient le restaurant Les Bonnets rouges à Carhaix (Finistère). La fréquentation du restaurant a-t-elle explosé depuis ? Le candidat du NPA semblait le craindre : "J'espère que cela ne lui rapportera pas trop de clients. C'est petit, chez lui !" Aux abonnés absents, il nous fut impossible d'interroger Matthieu Guillemot sur sa cuisine militante, sur la présence, par exemple, du plat 'El Arroub' (le nom du camp palestinien jumelé avec Carhaix) que l'on trouvait jadis à sa carte ou encore sur les intrigantes techniques managériales d'un restaurateur qui travaillerait, selon Philippe Poutou, "sans exploiter les autres".
Et que dire du dernier repas du président François Hollande, après la passation de pouvoir du dimanche 14 mai, en compagnie d'Enrico Macias, de Jean-Yves Le Drian ou encore de Bernard Cazeneuve ?L'ex-chef de l'État célébrait sa fin de mandat dans le restaurant La Boule rouge (Paris, IXe) avec un modeste couscous tunisien ! Un moment de détente sans doute, mais aussi une habile référence aux habitudes de son mentor, François Mitterrand, qui aimait fréquenter, avec ses amis proches, le restaurant oriental de la rue de Bièvres (Paris, Ve) où il résidait.
La rencontre entre politique et restaurateurs lors des élections peut aussi susciter des vocations. Ainsi, Morgan Simon, que les médias surnommèrent 'l'homme à la casquette' suite à sa présence remarquée au Louvre, entre le couple Macron, le soir de la victoire, aurait raccroché son tablier de pizzaïolo. Le trentenaire est devenu l'attaché parlementaire de Valérie Oppelt, députée de Nantes (Loire-Atlantique) où le restaurateur gérait deux enseignes Pizza Hut.
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