Ça vous est arrivé : "La mauvaise entente entre associés m'a contraint à vendre mon restaurant"
Restauration - jeudi 6 juillet 2017 14:47
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04 - Alpes de Haute-Provence Stephan Paroche vient de prendre en main les cuisines du Hameau des Baux, dans les Alpilles, après avoir tenu pendant près de vingt ans l'hôtel restaurant La Magnanerie, dans les Alpes de Haute-Provence. Une nouvelle aventure pour ce chef échaudé par une association à remous.

Stephan Paroche rebondit au Hameau des Baux, après une association qui a mal fini.

La Table du Hameau, l'un des trois espaces de restauration dirigés aujourd'hui par Stephan Paroche.
Ses parents tiennent alors L'Auberge
des Deux Tours à Volonne (Alpes-de-Haute-Provence), où ils distillent un "esprit bistronomique avant l'heure". Son père
Alain, qui a travaillé pour de grandes tables, lui transmet son savoir-faire,
jusqu'à ce qu'une opportunité se présente sous la forme d'un hôtel restaurant
à l'abandon, La Magnanerie, situé à Aubignosc, à 5 kilomètres de là.
Des ambitions divergentes
Au fil du temps, le jeune chef s'émancipe : "Cela m'a pris longtemps pour me démarquer de la cuisine de mon père et trouver mon style." En parallèle, il fait équipe avec trois associés, dont son épouse. Mais les choses se corsent. "Les gens ont commencé à venir spécialement pour ma cuisine, ils étaient de plus en plus exigeants, et c'est normal. Je me suis dit que c'était le moment de s'orienter vers un établissement plus gastronomique et de me consacrer totalement à la cuisine", explique-t-il.
Des ambitions divergentes
Au fil du temps, le jeune chef s'émancipe : "Cela m'a pris longtemps pour me démarquer de la cuisine de mon père et trouver mon style." En parallèle, il fait équipe avec trois associés, dont son épouse. Mais les choses se corsent. "Les gens ont commencé à venir spécialement pour ma cuisine, ils étaient de plus en plus exigeants, et c'est normal. Je me suis dit que c'était le moment de s'orienter vers un établissement plus gastronomique et de me consacrer totalement à la cuisine", explique-t-il.
Ce projet ne
s'avère pas fédérateur. "Ce n'était
pas un objectif évident : le département des Alpes-de-Haute-Provence est
peu peuplé [161 000 habitants, NDLR] et il y a uniquement quatre
étoilés", poursuit-il. Le divorce du chef, en 2015, envenime
la situation : "Ma femme,
qui gérait la salle, est partie, et je me suis retrouvé à m'occuper de tout… Je
passais plus de temps à entretenir les locaux et remplir des papiers qu'à faire
la cuisine. Les deux autres associés terminaient à 18 heures et refusaient de
travailler le week-end. Or, une association ne fonctionne que si chacun a des
tâches spécifiques et peut compter sur le travail de l'autre. Mes
associés n'étaient pas partants pour un gastro qui exige finalement plus
de travail. Au contraire, ils voulaient que La Magnanerie soit un bistrot, pour
lequel il serait plus facile d'avoir de la clientèle."
En 2017, Stephan Paroche décide donc de mettre en vente son établissement de 40 couverts. "Je ne me sentais pas de racheter mes parts pour repartir sur un endettement lourd. À un moment donné, il vaut mieux tourner la page que de s'accrocher à quelque chose voué à sa perte", juge-t-il.
Rebondir
L'envie lui est passée d'être à son compte, et le chef accepte la proposition du Hameau des Baux, un 5 étoiles blotti dans les Alpilles. L'adresse dispose de trois espaces de restauration distincts : la Table du Hameau et sa cuisine de marché créative, L'Avant-Goût du Hameau et son esprit bistrotier, et le Camion bleu, un food-truck flirtant avec la street-food.
En 2017, Stephan Paroche décide donc de mettre en vente son établissement de 40 couverts. "Je ne me sentais pas de racheter mes parts pour repartir sur un endettement lourd. À un moment donné, il vaut mieux tourner la page que de s'accrocher à quelque chose voué à sa perte", juge-t-il.
Rebondir
L'envie lui est passée d'être à son compte, et le chef accepte la proposition du Hameau des Baux, un 5 étoiles blotti dans les Alpilles. L'adresse dispose de trois espaces de restauration distincts : la Table du Hameau et sa cuisine de marché créative, L'Avant-Goût du Hameau et son esprit bistrotier, et le Camion bleu, un food-truck flirtant avec la street-food.
Le chef y déploie des cartes inventives, "toniques, pleines de fraîcheur,
tendance bio, saine et équilibrée, qui savent joyeusement surprendre". Son but ? S'imposer comme une table gastronomique… et étoilée. "Je ne regrette absolument pas ce choix. C'est un soulagement, même s'il y a
beaucoup de boulot avec ces trois restaurants à gérer, confie-t-il. Je découvre le fait de ne pas travailler à mon compte : lorsque
vous laissez votre veste de cuisine, vous pouvez couper et penser à autre
chose ! Ce n'est plus un engagement et des soucis 24 heures sur 24…"
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