Brigitte Violier reprend L'Hôtel de ville de Crissier et confie la cuisine à Franck Giovannini
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CRISSIER (SUISSE) Rien ne lui aura été épargné, de la découverte tragique du corps de son mari, le 31 janvier à son domicile, jusqu'aux rumeurs les plus folles. Courageusement, deux jours après le drame, Brigitte Violier a rouvert le restaurant qu'elle tenait avec son époux depuis 2012.

La stupéfaction confinait à la sidération pour les proches et amis de Benoît Violier. Personne ne pouvait prévoir le drame qui s'est noué le 31 janvier quand le chef s'est donné la mort, par arme à feu, à son domicile. En pleine gloire, trois étoiles confirmées, sacré meilleur chef du monde par La Liste en décembre 2015, un carnet de réservation plein sur trois mois au moins, une brigade soudée, que demander de plus ?
Alors, les rumeurs ont enflé,
les plus folles ont été lancées. Ces
affirmations ont été démenties le
jour même par
la justice suisse. Le
jour de la grande messe d'hommage, à la cathédrale
de Lausanne,
Brigitte
Violier
est sortie de son silence en confiant au magazine suisse
L'Illustré :
"C'est
faux à 100 % : 100 % faux en substance et 100 % faux dans les
détails." Sur
son suicide : elle avoue ne pas comprendre. "Je
ne lui en veux pas, cette décision, ses raisons lui appartenaient."
Son
objectif est maintenant de tenir la maison, en mémoire de son mari,
pour l'équipe qui la soutient
et bien sûr
son fils de 12 ans, Romain.
Un chef humainement exceptionnel
À l'Hôtel de ville de Crissier, son restaurant, les 54 employés assurent tous leur service malgré le drame. C'est maintenant le second, Franck Giovannini, Bocuse de bronze et président du Bocuse d'or Suisse, qui est aux fourneaux. "Il reprend la responsabilité de l'équipe, je reprends la responsabilité de l'établissement", affirme avec courage Brigitte Violier. Julien Gatillon, deux étoiles au Michelin en 2016, qui a travaillé avec Benoît Violier, a appelé son mentor, la veille de sa mort, pour lui annoncer la bonne nouvelle. "Il était si content pour moi, il m'appelait son fiston. C'est incompréhensible." Julien Gatillon évoque de superbes moments : "J'ai démarré chez lui à 19 ans et il m'a pris sous son aile. Pour son livre Le gibier à poil, il m'a demandé de l'aider pendant mon jour de congé. Pendant un an, tous les lundis, on se retrouvait dans sa cuisine ou dans son salon, pour préparer chaque recette. J'ai eu l'immense honneur qu'il mette ma photo dans le livre, en me présentant comme son fiston. C'était chef humainement exceptionnel, outre son talent. Le chef Franck [Giovannini] et lui étaient très complices, très liés. Il sera un excellent chef pour l'établissement."
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