David Castagnet remporte le Taittinger

Paris (75) Après les épreuves de la journée à Ferrandi, les candidats du prix culinaire international Taittinger étaient conviés le soir même pour la remise des prix au Lutétia. C’est le Français David Castagnet, second de Christian Née et Patrick Henriroux à La Pyramide à Vienne qui a été couronné.

« Lorsque j’ai gagné la finale nationale, j’ai su que je devais choisir entre préparer le Taittinger ou le MOF. Christian Née m’a conforté dans mon choix de me concentrer sur la finale internationale et de remettre le MOF à plus tard. Je crois que j’ai fait le bon choix », dit David Castagnet, lauréat du 44ème prix international Taittinger. A 33 ans, le jeune homme originaire du Sud-Ouest a une belle carte de visite. Avant ces cinq années à La Pyramide à Vienne, ce diplômé du lycée professionnel Louis Darmanté de Capbreton a travaillé avec Jean Cousseau au Relais de la Poste à Magescq, Christian Willer au Martinez à Cannes, chez Arrambide à Saint-Jean-Pied-de-Port et à l’Auberge des Templiers à Boismorand. Ce mardi 30 novembre, dans les salons du Lutétia à Paris, félicité par les anciens vainqueurs, membres du jury et de très nombreuses personnalités de la profession, David Castagnet a dû mal à y croire. Candidat malheureux l’année dernière en raison d’une garniture qui se brise au moment d’envoyer le plat, le cuisinier fondait beaucoup d’espoir sur cette nouvelle édition. « Il y avait une très grande pression. J’ai tout misé sur cette année. Je savais qu’il n’y aurait pas de troisième fois et je l’aurais très mal vécu, admet en toute simplicité le vainqueur. Surtout que monsieur Née m’a toujours soutenu et il m’a vraiment beaucoup apporté ».

15 jours avant le concours, les candidats français, belges, suisses, néerlandais et japonais ont reçu le thème : une pièce de boucherie et 3 garnitures à présenter sur plat. David Castagnet a multiplié les essais avec du veau, du porc et du bœuf. C’est le train de côtes de bœuf qui est sorti la veille du concours. Pour David, la pièce de bœuf était accompagnée d’une royale de lard aux pommes et endives, d’un gâteau de pommes de terre au foie gras et poireaux et d’un ragoût de lentilles. « Le bœuf, c’était le plus dur. La cuisson doit être parfaite. Du côté garnitures, avec ma mésaventure de l’année précédente, j’ai choisi de prendre moins de risque. Ça m’a servi de leçon, mais j’ai beaucoup travaillé. Tout mon temps libre a été consacré à l’entraînement. Aujourd’hui, mon plat était conforme à ce que j’avais réalisé au restaurant. Il fallait ensuite attendre le verdict du jury. Ce que je ressens maintenant, c’est grand, c’est fort, mais je n’ai pas encore réalisé », confie-t-il.
« Le niveau du concours était nettement supérieur cette année, a déclaré le président du jury pour la 3ème fois et ancien lauréat lui-même, Régis Marcon, Régis et Jacques Marcon à Saint-Bonnet-le-Froid. Il n’a pas été facile de départager les candidats ». La deuxième place revient à Franck Meyer, du Ritz. Le Japonais Yukiyoshi Owa prend la troisième place sur le podium.
David Castagnet remporte un voyage d’une semaine aux Etats-Unis pour deux personnes, consacrée à la découverte de grands hôtels et restaurants de la Côte Est, la coupe des vainqueurs sur laquelle sont gravés les noms des lauréats et la médaille Prix Culinaire International Pierre Taittinger à l’effigie de Pierre Taittinger. Le 44ème lauréat du Taittinger va se consacrer maintenant à son prochain objectif : préparer le prochain concours Un des Meilleurs Ouvriers de France.