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Coup d’œil et de fourchette : les classiques revisités par les chefs pâtissiers

Restauration - jeudi 16 décembre 2010 15:43
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Paris (75) Millefeuille, saint-honoré ou religieuse, les grands traditionnels de la pâtisserie reviennent en haut de l’affiche.



Le saint-honoré à partager de Camille Lesecq au Meurice (Paris, Ier).
Le saint-honoré à partager de Camille Lesecq au Meurice (Paris, Ier).

Coup de projecteur sur la pâte à chou, le feuilletage et la crème chantilly, à la carte des restaurants comme en boutique, les classiques sont aujourd'hui incontournables. A la "Pâtisserie des Rêves" de Philippe Conticini (à l’origine du restaurant La Table d’Anvers, Paris IXe), Paris-Brest, Moka et Millefeuille du dimanche s’exposent de manière féerique en boutique. Pour Camille Lesecq, chef pâtissier du Meurice (Paris Ier), c’est "la vraie pâtisserie". Lorsque Yannick Alléno élabore son menu "Terroir Parisien" il y a 2 ans, le pâtissier se met à chercher dans ses grimoires d’antiquaires, ses manuels et ses livres de Gaston Lenôtre, des recettes qui correspondent à l’histoire gourmande de Paris. Pont-Neuf, Charlotte ou Niflette s’inscrivent alors au menu, mais sous certaines conditions, les ingrédients issus de l’agriculture doivent provenir d’Ile-de-France, comme pour les plats du menu. La recherche de producteurs de fraise, de mûre et de poire donne lieu à des rencontres de gens passionnés et passionnants. De plus, comme l’explique Camille Lesecq, ces produits voyageant moins se conservent mieux et sont d’un excellent rapport qualité prix. 
 
Gâteaux individuels ou à partager

Camille Lesecq prend un malin plaisir à adapter le format du dessert selon qu’il soit Saint-Honoré, Charlotte aux fraises ou Poire Condé. Cette dernière à base de riz au lait et de poire pochée au miel est par exemple dressée à l’assiette, tandis que le Saint-Honoré arrive en salle en format gâteau à partager. Gigantesque (le chef le veut très généreux), il est découpé en salle pour deux convives. Comment Camille Lesecq interprète-t-il aujourd’hui les recettes d’hier ? "Quand on travaille un classique, il s’agit de retrouver toutes ses qualités, tant au niveau des goûts que des textures. Pour le Saint-Honoré, je cherche un feuilletage hyper croustillant et caramélisé, une crème légère et beaucoup de goût. Le défi d’aujourd’hui, c’est le dessert le plus savoureux et le plus léger possible".

Entre son sa virtuose Pomme soufflée croustillante et son originale Banane en tartelette fondante au beurre de cacahuète, Christelle Brua n’hésite pas à proposer à la carte du Pré Catelan (Paris XVIe), un Paris-Brest, compotée de figues et crème légère pralinée. Au Plaza Athénée (Paris VIIIe), Christophe Michalak n’en reste pas à sa Religieuse au caramel beurre de sel (devenue culte), et continue de réinterpréter les classiques avec un Paris-Montaigne à partager, une Tarte Tatin pomme-coing et un Millefeuille double vanille. C’est sûr, les classiques ne sont pas prêts d’être oubliés.
Caroline Mignot

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