Mag-Da se fait l’archéologue du slow food

- jeudi 18 novembre 2010 12:22

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Les Eyzies-de-Tayac (24) Géré par le chef périgourdin Eric Boyard, l’espace restauration du tout nouveau centre d’accueil du pôle international de la préhistoire, développe un slow food à la sauce… magdalénienne !

Chez Mag-Da, on passe commande au comptoir derrière lequel Eric Boyard cuisine.

Plat du jour : farci de chayotte et épeautre.

À deux pas des grottes de Lascaux, aux parois desquelles George Bataille vit un jour “le premier signe sensible qui nous soit parvenu de l’homme et de l’art”, Éric Bayard entend lui simplement proposer un “concept slow food”, issu de “400000ans de ressources vivrières en Périgord” et une “cuisine du terroir issue du savoir-faire des meilleurs artisans des métiers de bouche”. Le concept de restauration développé par le chef Eric Boyard s’affiche sur le rebord du comptoir et sur le menu dressé sur les tables. Les assiettes s’inspirent du mode de vie des… Magdaléniens, qui firent les beaux jours de cette région (mais aussi d’une bonne partie de l’Europe occidentale) au cours du Paléolithique supérieur ans entre - 15 000 et - 8 000 avant notre ère. La carte, 100 % fraîcheur, pioche dans les produits de la pêche, de la chasse et de la cueillette : s’y côtoient cailles, escargots, saumons, mais aussi épeautre et champignons. pour livrer salades, soupes, tartines, tourtes ou plats du jour tel ce Farci de chayote (espèce de courge grimpante). Les ingrédients jouent habilement sur les goûts dissociés, les cuissons étudiées.

‘Historien des saveurs’
Les prix sont très sages, de 3,50 à 16,5 €. Si les clients expriment leur satisfaction dans le livre d’or, la fréquentation n’est pas encore à la hauteur. “Mon seuil de rentabilité est de 40couverts par jour. J’en réalise une quinzaine”, déplore Eric Boyard qui a investi ici 20 000 €. Aligné sur l’ouverture du pôle international de la préhistoire (11 h-17 ou 18 h du mardi au dimanche), l’espace de restauration situé sur le flanc est du bâtiment demeure trop mal indiqué, et ne figure même pas sur site Internet du musée. Il en faudrait davantage pour décourager cet ‘historien des saveurs’ qui a travaillé sur l’alimentation à travers l’histoire avec des archéologues.

Brigitte Ducasse

Mag-Da se fait l’archéologue du slow food

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