Quand les souvenirs deviennent une signature de l’établissement
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COÛT D'OEIL ET DE FOURCHETTE
Jeune journaliste à la plume affûtée, Caroline Mignot renouvelle la critique gastronomique par la vivacité de ses observations. Loin des querelles d'ego de chefs et de certains de ses confrères, elle s'intéresse à vos plats, à vos assiettes, vos inventions, votre accueil, votre décor. Écoutez-la.
Hôtels, auberges ou restaurants, beaucoup savent trouver le détail que les clients voudront acquérir pour se rappeler les bons moments. Il y a bien sûr le spa ou la thalasso qui, intégrés à l’hôtel, proposent la gamme de produits utilisés durant les soins. Il y a aussi les hôtels de luxe qui disposent d’une boutique de cadeaux somptueux (parfums, foulards, bijoux) et d’articles à l’effigie de l’hôtel. Sans doute s’en inspirent-ils, ces établissements qui vendent sur place des objets qui évoquent l’esprit du lieu (pas seulement le peignoir) et auront le pouvoir de rappeler le bon moment passé (à prix raisonnable, surtout par temps de crise).
Parmi les touristes étrangers, la clientèle de passage ou d’habitués, nombreux sont ceux qui aiment quitter un lieu avec un souvenir ou simplement un objet qui leur plaît. À L’Auberge du Paradis de Cyril et Valérie Laugier (Saint-Amour-Bellevue), le coin brocante dans l’entrée de l’hôtel est habilement positionné. Les clients qui arrivent et repartent, ceux qui attendent de régler leur note, tous passent et repassent devant ces objets rappelant le décor de l’hôtel (très personnalisé, c’est aussi ce qui fera le succès des objets), le moment du petit-déjeuner (théière, tasse), de lecture (des livres qui donnent un aperçu des goûts de la maison). À La Tour (Châtillon-sur-Chalaronne), après de multiples requêtes de la part des clients sur les objets ornant les chambres et la salle, l’entrée de l’hôtel est devenue une boutique déco.
Livre, dédicace et menu
Au Chambard (Kaysersberg), c’est le livre du chef Olivier Nasti, Mon Alsace, qui est posé sur le comptoir de la réception de l’hôtel. S’ajoute pour les clients le plaisir d’une dédicace (à condition que le chef soit là, sinon celui-ci peut en avoir signé quelques-uns). Autre détail, à la fin du repas, les clients ont la possibilité de repartir avec le menu. Chez Drouant (Paris, 2e), à l’occasion d’un repas organisé dans l’un de ses salons particuliers, chaque convive repart avec le menu daté. Aux Étangs de Corot (Ville-d’Avray), le couteau de la marque Opinel gravé “Étangs de Corot”, celui-là même que les clients utilisent durant leur déjeuner ou leur dîner, est disponible dans l’attrayante vitrine de la réception de l’hôtel, en compagnie des différents livres du chef Benoît Bordier. La dédicace reste donc possible… Au Pré Verre (Paris, 5e), je me souviens de l’argument utilisé auprès de clients : “Philippe Delacourcelle peut venir vous le dédicacer à la fin de votre déjeuner !” Après tout, il s’agit aussi d’être bon commerçant…
Caroline Mignot |
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