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L’Auberge du Paradis de Cyril et Valérie Laugier

Restauration - mercredi 13 mai 2009 17:14
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Saint-Amour-Bellevue (71) Un couple à la vie, présent du matin au soir pour ses clients et son auberge pleine de charme et d’atours, pas si loin du paradis.



Mousse de pommes de terre à la vanille, poire en compote, chips croustillante et véritable vinaigre balsamique.
Mousse de pommes de terre à la vanille, poire en compote, chips croustillante et véritable vinaigre balsamique.

En 1997, Cyril et Valérie Laugier rachètent un ancien relais de poste devenu bar, guinguette, salle des fêtes. À l’époque, seul leur restaurant ouvre ses portes, et c’est après huit ans d’activité et de succès qu’ils envisagent d’importants travaux : la réhabilitation du bâtiment (la répartition entre partie privée et exploitation, la création des chambres), et une extension pouvant accueillir chambres et jacuzzi. Sans oublier le jardin qui dispose d’une vue sublime sur la vallée, de transats et d’une piscine (habillée d’un revêtement en béton à la couleur gris bleutée). Aujourd’hui, l’Auberge du Paradis à Saint-Amour est un jardin d’Eden perdu dans les hauteurs du Beaujolais, à 10 km de Mâcon et de sa gare Mâcon-Loche TGV. Un emplacement paisible et très accessible, ce qui en fait un chouchou des guides et de la presse française et étrangère. Les huit chambres au doux nom d’épice ont ce qu’il faut d’armes de séduction : des volumes avantageux, un décor lumineux au style cosy et à la foie épuré, et une salle de bains ouverte sur la chambre. La salle du restaurant, le salon où lire et se poser, la salle du petit-déjeuner comme la réception jouent le registre de l’amour, sans fausses notes ni excès, trouvant le bon équilibre entre objets chinés (téléphone, caisse enregistreuse), romantisme (cœurs esquissés ici ou là) et mobilier contemporain.

Cyril Laugier, un chef inspiré par les épices
Mais ce n’est pas tout, le talent réside aussi dans la cuisine de Cyril Laugier, un chef littéralement inspiré par les épices. Après une école hôtelière à Nice et quelques années entre Vonnas (Georges Blanc), Paris (L’Élysée) et Istanbul (Café du Levant), Cyril Laugier affirme chez lui son goût des épices, et échafaude un menu unique en 6 plats et autant de variations sur les épices et la saison. Asperges vertes et mimolette vieille au cerfeuil, macarons aux noix, mousse de foie de volaille aux épices, vinaigrette à l’huile de noix, zestes d’orange et macis. Pièce de cochon noir ibérique marinée au curry, shiitakes aux herbes, lard fumé et coulis de citron. Mousse de pommes de terre à la vanille, poire en compote, chips croustillante et véritable vinaigre balsamique. De l’audace, de la gourmandise et des saveurs décomplexées que l’on sauce avec les doigts pour ne rien laisser. Le restaurant est ouvert le soir, du mercredi au dimanche, et uniquement le samedi et le dimanche au déjeuner. Il faut dire que Cyril Laugier est présent chaque matin pour préparer les petits-déjeuners de ses clients, demandant à chacun sa préférence pour la cuisson des œufs. Confitures aux épices incroyables (melon vanille, fraise fève de tonka, mangue menthe), pain frais, jus fraîchement pressé, yaourt maison, charcuterie, l’un des plus beaux petits-déjeuners qu’il m’ait été donné de goûter depuis longtemps. Je suis sûre que certains clients reviennent aussi pour lui…

 

Caroline Mignot

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