Édito du journal du 30-04-2009 : Pour le prix d’un porte-avions
Restauration - jeudi 30 avril 2009 08:55
Ajouter l'article à mes favoris
Suivre les commentaires Poser une question
Ajouter un commentaire Partager :
Article réservé aux abonnés
Suivre les commentaires Poser une question
Ajouter un commentaire Partager :
Les pacifistes s’en réjouiront, les contribuables resteront attentifs et les restaurateurs n’ont plus qu’à mettre en œuvre les engagements du ‘contrat d’avenir’ signé par l’ensemble des organisations professionnelles avec le Gouvernement, à l’issue des états généraux de la restauration organisés mardi dernier à Bercy.
Cette ‘grand’messe’ de la profession a permis aux dirigeants des organisations professionnelles, comme à ceux des grandes sociétés du secteur ou aux représentants de la haute cuisine, d’échanger sur le devenir d’un métier qui vient d’obtenir satisfaction sur l’une de ses revendications essentielles, la baisse de la TVA à 5,5 %, applicable au 1er juillet prochain. Mais pour ce prix, environ 2,4 milliards d’euros en année pleine, soit, comme l’a souligné Christine Lagarde, ministre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi, “le coût de construction d’un porte-avions” (mais on n’en construit pas un tous les ans), les pouvoirs publics ont exigé de sérieuses contreparties qui ont déjà le mérite d’annihiler les arguments sur le ‘cadeau’ consenti aux restaurateurs aux frais de l’État.
Vous lirez attentivement dans ce numéro le contenu des principaux points du ‘contrat d’avenir’ que la profession s’est engagée à mettre en œuvre dès le mois de juillet, qu’il s’agisse de la baisse des prix, des salaires, de l’emploi ou de l’investissement. La lecture de ce document permet de comprendre que le fameux ‘cadeau’ dont se sont emparés les médias, toujours plus soucieux de sensationnalisme que de réalité économique, est surtout la contrepartie d’obligations qui s’imposent à tous les restaurateurs.
Et c’est sur le terrain de l’opinion publique qu’il appartient aujourd’hui à la profession de démontrer sa volonté de participer à l’action gouvernementale en faveur du pouvoir d’achat et du développement de l’emploi, les deux soucis majeurs du pays face à une situation économique fragilisée par la crise financière.
Sans abuser d’un langage emphatique, la rencontre de Bercy marque toutefois une étape importante dans l’histoire de la profession. Pour la première fois, un ministre de l’Économie, qui planchait la veille à Washington devant les instances du FMI - pas vraiment une partie de plaisir - recevait près de 800 représentants d’une profession en quête de reconnaissance et de considération. Il est indispensable de répondre à cette sollicitude présidentielle et gouvernementale qui a permis de faire aboutir l’une des revendications cruciales pour l’avenir de la restauration française.
Dans les mois qui viennent, il faut absolument répondre au pragmatisme et au volontarisme du président de la République, à la détermination de notre ministre de l’Économie qui n’a pas ménagé sa peine à Bruxelles, et à tous ceux qui ont œuvré dans l’ombre sur cet épineux dossier.
Et puis, il serait de la dernière ingratitude de ne pas rendre un hommage appuyé à André Daguin, sans qui il n’y aurait eu ni baisse de la TVA ni états généraux à Bercy.
L. H. |
Derniers commentaires
L'agrodigesteur Biomost de Presse à Balle, pour digérer les déchets
1 000 € remboursés pour l'achat d'un four mixte iCombi !
Botulisme : quels risques, comment s'en prémunir
Une saison estivale "excellente", se réjouit Olivia Grégoire
Chaînes hôtelières : pourquoi ils adhèrent ?